Loading...
Disques

Wovenhand – Live at Roepaen

Woven Hand - Live at Roepaen

Wovenhand (et plus Woven Hand) est le type d’artiste dont je fais en sorte de systématiquement voir en live à chaque fois qu’il effectue une tournée. Je suis à chaque fois retourné par l’intensité que met David Eugene Edwards dans sa musique, et sa façon qu’il a, avec son groupe, de perpétuer un style de musique intemporel sans jamais dévier. Ce « Live at Roepaen », joué dans un église néerlandaise, se devait témoigner de cette intensité, présentée ici sous forme d’un CD et d’un DVD.

La partie audio ne souffre d’aucun reproche. L’enregistrement absolument parfait permet en effet d’écouter un concert de Wovenhand comme le groupe sait les faire : sur le fil de la magie noire, en jouant un blues décharné, vibrant mais aux allures chamaniques. Très sombre, la musique de Wovenhand ne bénéficie que d’une lumière faible pour en éclairer les aspérités, les blessures encore à vif que semble égrener David E. Edwards de sa voix rocailleuse, les lignes mélodiques menaçantes et terriblement puissantes (la basse de Pascal Humbert est impressionnante). Les titres sont interprétés à la perfection, le groupe ne commet aucun impair et on sent la tension qui émane des titres toucher le public, d’un calme jamais pris à défaut. L’album le plus représenté dans la setlist est évidemment « The Threshingfloor », avec les excellents « Sinking Hands », « Raise Her Hands », « His Rest » (avec la contrebasse somptueuse de Pascal Humbert). Néanmoins, les classiques du groupe tels que « Swedish Purse » ou « Speaking Hands », de même que « Hutterite Mile » de Sixteen Horsepower sont présents, faisant ainsi le lien avec le passé d’Edwards.

La partie DVD n’apporte pas de titre inédit, mais elle permet de toucher du doigt l’exigence jeu des musiciens et de (re)découvrir la façon qu’a David Eugene Edwards de remuer la tête, les yeux fermés, l’air possédé car dévoué tout entier à sa musique. Le lieu de l’enregistrement convient par ailleurs fort bien à la dimension quasi-spirituelle de la musique de Wovenhand, même si la réalisation méritait sans doute plus d’audace. Je ne boude pas pour autant mon plaisir : ce DVD est un bonus très appréciable, et l’ensemble constitue un très bon témoignage de ce qu’était Wovenhand en 2010.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *