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Concerts

Why? à l’iBoat, le 28 novembre 2012

Encore un enthousiasme prononcé pour cette date en fond de cale bordelaise et un souvenir ému de leur passage au Son’art. Cette bande de jeunes loups en a parcouru du chemin depuis l’incroyable « Elephant Eyelash », multipliant les expériences différentes au fil des disques. Les six musiciens feront tourner leur set avec humour et complicité. Après un grand détournement du hip-hop en 2005, leur prestation fut ce soir-là un peu trop conventionnelle à mon goût. Les fans de la première heure en auraient aussi voulu plus.

Andromakers

Des rideaux à l’entrée pour entretenir un peu l’interdit, l’intime du lieu en nocturne. Descente directe pour une Stella au comptoir. On se rapproche donc de la scène pour découvrir The Andromakers, duo d’Aix en Provence. Mignon, paraît-il. Un attrape-rêve veille sur ces deux jeunes femmes, enchaînant les instrumentaux électro 80’s. Elles s’amuseront avec un mélodica, un glockenspiel et des tambourins de formes improbables. Je peux comprendre maintenant qu’elles aient fait les premières parties de Cocorosie ou de Marina and the Diamonds. Quelques appels aux applaudissements, des regards amusés entre ces bricoleuses.  La chanteuse prend les devants et profite par moment de l’avancée de scène. Quelques coups de pied pour virer de bord un retour envahissant, avant d’annoncer un morceau dédicacé à son chien. Certes. Leur laboratoire sonore frôle quelques secondes la minimale pour oser quelques lignes de basse sur la fin. « Yo ».

Deuxième tournée en douceur avant de retrouver Yoni Wolf et ses cinq comparses, préparant gentiment son arrivée avec quelques notes. La foule l’a rapidement réclamé. Deux batteurs, deux pianistes et un guitariste. La basse pour le coup passera de main en main. Le leader semble s’être assagi et est sûrement éprouvé sur cette fin de tournée. Mais ne doutez pas que son phrasé et ses pas de danse feront l’unanimité. Ayant un peu décroché de leur discographie depuis « Alopecia » et ne pouvant vous proposer une setlist détaillée, partons du principe que le dernier album sera à l’honneur pour cette soirée.

Why?

Changement de corde oblige, ils se lancent dans une improvisation jazz-funk, et en effet « It could be a song ». Après avoir distillé quelques jeux de mots, Yoni rejoint son frère Josiah pour une prestation drolatique à la batterie. Quelques minutes de patience attentive, qui confirment qu’ils se connaissent bien et prennent clairement du plaisir à être sur scène. Morceaux choisis, entre autres, entre leurs débuts et le petit dernier « Mumps, Etc »: « Strawberries », « Rubber Traits », « These Few Presidents » et « Bitter Thoughts ». Les émotions vont et viennent, d’une timide excentricité en chemise à carreaux à des incantations plus sombres. Les bras alors tendus et au plus près du premier rang, puis nous remerciant : « You are the kindest ».

Why?

Le  concert passe à une vitesse folle, avec les paroles au bout des lèvres des uns, et les hochements de tête des autres. Le flow est là, les baguettes sont incisives et le reste des arrangements vraiment bien amenés, même chiadés. Et je vous l’avoue, les chœurs masculins-féminins ne gâchent rien à l’affaire entre deux balancés de hanche. Le chanteur demande plus de lumière pour nous prendre en photo… Réjouissons-nous de finir sur un « beauty blog ».

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