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Yeasayer – All Hour Cymbals

YEASAYER – All Hour Cymbals
(We Are Free / Differ-Ant) [site] – acheter ce disque

YEASAYER - All Hour CymbalsUne vraie baffe. C’est une véritable baffe que m’ont infligée les quatre membres (Anand Walker, Chris Keating, Ira Wolf Tuton et Luke Fasano) de Yeasayer, sans conteste un nom à retenir pour les prochaines années.
Ce combo originaire de Baltimore s’est apparemment bien acclimaté à Brooklyn : Yeasayer est une sorte de rencontre entre Animal Collective (pour les montées psychés, les hululements "à la Noah Lennox", les emportements soudains et ravageurs), et Dufus (le bonheur d’un groupe, l’éclectisme, la folie enthousiaste et communicative) dans une ambiance beaucoup plus world (afrobeats, guitares assouf, rythmiques orientales…). Ainsi, difficile de classer Yeasayer, tant ce groupe embrasse de styles. Un brassage dont émane une sorte de révolte douce, pacifique, intemporelle, de communion encore bien retranscrite par les entrelacements de voix qui partent autant dans la complainte que dans la douceur de vivre ou l’embrasement brusque.
A l’écoute de leur premier morceau, ma plume pleine de fiel était pourtant déjà prête à bondir sur les mélodies des neo New Yorkais. Car "All Hour Cymbals" débute mal, "Sunrise" est difficilement digérable, une sorte de morceau bâclé de TV on the Radio, assez rebutant. Puis démarre "Wait for the Summer", et là, difficile de ne pas rester scotché devant la puissance de ce morceau, avec sa rythmique new wave ponctuée de multiples sonorités ethniques surélevées par des harmonies vocales débridées. Et on n’est pas encore sorti de ce morceau qu’on est attaqué par le lyrisme fulgurant de "2080". Après cette tempête l’album se poursuit avec plus de sérénité, l’intensité se relâche, ne laissant échapper que quelques soubresauts comme sur "Forgiveness". Alors on réécoute l’album en boucle et à la longue, on s’acclimate à l’univers si particulier de ces Américains et leur premier morceau devient alors progressivement de plus en plus appétissant. Désorienté, on oublie un peu ses certitudes, sauf une qui se vérifie de jour en jour : il n’y a bien que New York pour abriter un groupe tel que Yeasayer.

Vincent Le Doeuff

Sunrise
Wait for the Summer
2080
Germs
Ah.Weir
No Need to worry
Forgiveness
Wait for the Wintertime
Waves
Worms
Red Cave

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