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Disques

Jack The Ripper – Jack The Ripper

JACK THE RIPPER – Book of lies
(autoproduction / Poplane)

JACK THE RIPPER - Book of liesMalgré leurs cinq années passées à écumer les scènes parisiennes devant un public de plus en plus large et de plus en plus fidèle « Book Of Lies » est le tout premier album de Jack The Ripper. Avec un nom comme ça et une révérence avouée (voire clamée) pour Nick Cave la musique de Jack The Ripper ne risque pas d’être guillerette. Et effectivement ce n’est pas vers les prés luxuriants que nous entraînent les neuf morceaux de leur album mais bien vers les culs de basses-fosses de la nature humaine. Oscillant lentement mais implacablement entre frustration, rejet de l’autre et de soi même, sombre histoire de meurtre et fin de non recevoir, il est clair que l’univers gothique sied a merveille aux mélodies sombres du groupe. Parler d’une trilogie 16 HorsePower – Leonard Cohen – Noir désir semble assez évident mais de par trop restrictif pour décrire la sombre musique des sept Parisien.
En cinq années de bourlingue scénique la cohésion du groupe s’est construite peu a peu et il semble évident qu’il maîtrise à la virgule près un répertoire maintes fois aguerri aux épreuves de la scène. Passant sans prévenir de la caresse à la claque Jack The Ripper surprend autant qu’il séduit. Il n’a pas peur du noir et préfère la descente aux enfers plutôt que les envolées vers des cieux paradisiaques. Des effets electro-faméliques viennent se greffer à un fond de commerce délibérément acoustique rajoutant encore une fois dans le pathos. Et c’est peut-être là que le bât blesse. A trop en faire dans le noir, on n’en sort pas indemne et l’album se fait pesant, poisseux par moments. S’il y a de très beaux passages (« Prayer in a Tango » ou « Son Of.. » par exemple) l’inspiration classique (Jean de la Fontaine rien que ça), la répétition du thème au violon (sur « Dog Meets Wolf » particulièrement) et l’aspect réchauffé de certains textes, mettent du plomb dans l’aile de cet album. La nuit tous les chats sont gris et la musique de Jack The Ripper insiste un peu trop dans le gris fonceé et en devient malheureusement parfois indigeste.

Gildas

Dog meets wolf
Prayer in a Tango
Death of a writer
Haunted
Mescaline
In a bar with Billy Kunt
Son of…
The Assassin
Liberation

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