Loading...
disques

Clem Snide – Interview

CLEM SNIDE

Clem SnideCa sent déjà la fin de l’été, je me retrouve dans un hôtel faussement élégant, aux alentours de Pigalle où je fais la connaissance d’Eef Barzelay, chanteur compositeur de Clem Snide, dont certains ont peut-être pu apprécier la musique au festival des Inrockuptibles ou grâce à leur dernier album, The Ghost Of Fashion .. à la fois mélancolique avec une touche folk, voire carrément country. L’americana a encore de beaux jours devant lui.

Vous avez choisi pour votre groupe le nom d’un personnage de roman de William Burroughs, un espion. Une explication ?
Hum, tu sais, on me pose cette question à chaque fois, et j’aurais aimé avoir une réponse un peu plus originale mais… lorsqu’on a monté notre groupe, il y a une dizaine d’années, on ne se prenait pas vraiment au sérieux, je me disais juste « j’ai quelques chansons, je connais ces deux gars, on n’a qu’à faire de la musique et des concerts ». On avait donc besoin d’un nom. J’étais en train de lire un roman de William Burroughs à ce moment-là, et l’un des personnages, Clem Snide, est présenté en tant que trou du cul privé [private asshole]. J’ai trouvé ça assez drôle alors on a opté pour ce nom. Mais je ne m’imaginais pas dix ans plus tard, assis en France, devant expliquer ceci. Bon, j’aime bien William Burroughs, je le trouve marrant, c’est un écrivain américain plutôt intéressant, mais ce que je regrette dans ce nom, c’est l’image littéraire qu’il véhicule, et je ne pense pas que l’on est ce genre de groupe. Je ne savais pas non plus que plusieurs autres groupes s’étaient inspirés de William Burroughs pour choisir leur nom.

La version française de l’album (The Ghost Of Fashion) comprend votre premier opus (Your Favourite Music). Selon vous, y’a-t-il une certaine progression / différences entre eux ?
Oui, ils sont différents sur plusieurs aspects. Your Favourite Music est chez Sire Records – c’est la maison de disques qui nous avait donné l’argent pour le faire… mais je pense que l’on ne savait pas encore vraiment comment faire un disque, ni à quoi on voulait qu’il ressemble… également parce que c’était pour Sire Records .. Ils nous ont filé ce producteur, ils n’allaient pas non plus nous donner tout cet argent et dire : okay, voilà, faites un disque. Ils devaient à chaque fois donner leur accord. C’est pourquoi ce disque de Clem Snide a beaucoup à voir avec le producteur de l’époque… qui était génial ! Je veux dire par là que j’ai pris du plaisir à bosser avec ce gars, Martin Brumbach. Mais à cette époque, le groupe était légèrement différent, on n’avait pas vraiment de batteur, on avait juste ce gars qui jouait un peu de batterie mais ce n’était pas un vrai batteur. Le disque était alors très calme, assez lent, et je crois que Martin voulait rendre tout très beau, très précieux. Bon maintenant The Ghost Of Fashion a été enregistré dans des conditions très différentes, on a rompu nos liens avec Sire, ainsi on n’avait plus personne nous dictant ce qu’il fallait faire. On s’est sentis beaucoup plus libres, très excités… On avait aussi beaucoup moins d’argent pour le faire, beaucoup moins ! (rires). On a dû le faire assez rapidement (il claque des doigts). Puis le groupe a changé, Eric Paull est revenu au sein du groupe, c’était notre batteur de Boston à l’époque, quand on avait un son plus punk rock. Donc je pense que The Ghost Of Fashion, est certainement, beaucoup plus .. beaucoup plus rapide, un petit peu. Un peu plus… vilain.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *