Loading...
Festivals

Dans la série des Inaperçus 2002 – Dogbowl, Elm

FESTIVAL- DANS LA SERIE DES INAPERCUS…

Dans la série des inaperçus...Nous y étions déjà l’an passé, et l’année d’avant, c’est donc l’heure du grand retour au Glaz Art, toujours aussi accueillant, pour la sixième édition de ce festival dont la noble tâche est de nous faire découvrir les plus beaux espoirs de la nouvelle scène indépendante…

A l’entrée du Glaz’Art pour cette soirée terminale de l’édition 2002 des Inaperçus, d’accortes jeunes femmes distribuent des mini-verres de planteur aux spectateurs décidés à entonner "Happy birthday Glaz’Art" pour le dixième anniversaire de cette charmante salle de concerts. C’est donc avec les artères réchauffées que je me mêle à l’assistance clairsemée au moment où Elm investit la scène. Ils étaient déjà là il y a deux ans et les commentaires faits à l’époque sur POPnews (la tête du cabaret berlinois greffée sur le corps du post-rock ou quelque chose de ce style) demeurent d’actualité. Ce groupe a des lettres – ils reprennent Cure, un morceau qui figure sur la compilation tribute parue en janvier, et Sun Ra-, maîtrise parfaitement les tessitures instrumentales et vocales de ses chansons et sa front girl Élodie dégage un incontestable charisme de liane vénéneuse auquel il est impossible de rester insensible. Malgré tout, on aimerait bien que ce concert parfaitement sous contrôle échappe quelquefois à ses protagonistes, lesquels ont tendance à se brider et à éviter toute connivence trop étroite avec le public, qui finit par se sentir vaguement hors du coup. Résultat : Tout cela ne décolle jamais vraiment.
Changement radical de style avec Dogbowl – après Lili Marlene, Bibi Fricotin. Casquette de base-ball, sweat-shirt rouge informe et lunettes surdimensionnées, le New-Yorkais est aujourd’hui accompagné de musiciens belges arborant des tronches qu’on n’aimerait pas croiser dans certaines rues passées certaines heures et a visiblement drainé une grande partie de son fan-club d’Europe occidentale, à en juger par le nombre de quasi-quadragénaires agglutinés devant la scène et braillant pour réclamer leur morceau favori (que Dogbowl, en bon entertainer qui connaît son affaire, réservera pour la fin). Musicalement, c’est de la power-pop très revigorante, jamais vraiment transcendante ni inintéressante, et entrecoupé de monologues recherchés durant lesquels Dogbowl fait apprécier son sens de l’humour (du genre "Mes musiciens sont en grève, je vais chanter un morceau pour les soutenir mais comment chanter une chanson pour soutenir mes musiciens en grève s’ils ne veulent pas jouer etc.." . La salle, pliée). Cela dit, quand Dogbowl tombe la panoplie de David Letterman pop, il peut être extrêmement émouvant comme sur les deux titres interprétés en duo avec le chanteur des Married Monk ou une très belle version de "Hot day in Waco" (rien à voir, apparemment, avec le grand bûcher des davidiens organisé par le FBI). Et c’est sur les derniers accords de cette chanson que je me suis enfoncé dans la bruine de la Villette, séchant volontairement le (je cite) "set DJ easy-listening d’Ariel Wizman". On a l’esprit large, mais quand même.

Jean-Christophe

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *