PUDGY – Les Cendriers du bal…
(auto production)
Cet album enregistré en 1999 est passé par les oubliettes du temps et les placards poussiéreux du centre de tri postal avant d’atterrir chez moi un beau matin de janvier. Et écouter ce disque c’est un retour en arrière, un voyage dans le passé un peu a la manière de "The Postcard" (excellente chanson de "I love my friends" de Stephen Duffy – l’album le plus sous-estimé du monde). En écoutant les treize chansons qui constituent l’album de Pudgy je me suis retrouvé soudainement plongé dans des souvenirs lointains et des sentiments que je croyais oubliés à jamais. La musique de Pierre Chaissac a aussi pas mal de choses en commun avec celle des Lilac Time (le groupe de Stephen Duffy), le même soin apporté aux mélodies, la même limpidité des guitares, la même recherche d’un romantisme qui ne tombe jamais dans l’apitoiement.
Les treize chansons se déroulent comme des pelotes de laine, lentes puis rapides, structurées autour d’une guitare acoustique et d’un violon qui ne se contente pas d’un second rôle d’arrangeur classieux mais participe à la mélodie. L’album plaira à tous les fans de pop pur sucre à la pApAs fritAs, Yachines, Orwell et autres Jack. D’après les notes de pochette, l’enregistrement a dû prendre plus d’un an et demi et ça valait le coup d’attendre car au final chaque chanson a été fignolée et atteint un sommet musical qui, s’il n’est pas l’Annapurna d’XTC est au moins comparable au Mont-Blanc des William Pears.
Gildas
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