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Disques

Shannon Wright – Perishable Goods

SHANNON WRIGHT – Perishable goods
(Vicious circle / Wagram)

SHANNON WRIGHT - Perishable goodsC’était il y a à peine un an. Shannon Wright, américaine torturée alors lassée d’être ignorée dans son pays d’origine, s’exilait en France et nous offrait un des plus beaux disques de 2001. Ca s’appelait "Dyed in the wool" et on ne s’est toujours pas remis de cet orage où les notes pleuvaient comme des grêlons et mordaient comme des crotales. À peine le temps de panser ses plaies que revoilà Miss Wright à l’assaut de nos frêles constitutions. Certes, cette adepte de la déglingue a délaissé pour un temps la grosse artillerie et se présente dans des apparats un tantinet plus dépouillés, mais méfions-nous ! Au final, nous y laisserons à nouveau des plumes, et c’est bien là la moindre des choses à offrir à cette jeune demoiselle, tant celle-ci semble prête à toutes les impudeurs pour accoucher de ses joyaux vénéneux. Excessivement comparée à PJ Harvey et Chan Marshall, notre jeune candidate au trophée de la fille la plus génialement siphonnée du moment semble pourtant en passe de ravir la première place de ce podium construit en tessons de bouteilles. Possédant la rugosité rustique de la première et le chant habité de la seconde, Shanon Wright sait surtout composer un monde qui n’appartient qu’à elle, tour à tour dissonant et hypnotique, rehaussé de mélodies envoûtantes et magiques. Dès l’ouverture de ce 7 titres inattendu, le ton est donné. "Hinterland", déjà présent sur "Dyed in the wool", se présente dans le plus simple appareil. Exit les subtils arrangements et autres fioritures de tout poil, un simple clavier et une voix magnifique suffisent amplement à restituer la beauté sombre de ce splendide morceau. Suivent ensuite d’autres bijoux du même acabit, toujours servis par une production des plus épurées où viennent parfois se greffer quelques batteries Albiniesques en diable. Tout ici est placé sous le sceau de la sobriété, et force est de constater que cela sied fort bien à la dame. Qui d’autres pourrait se permettre de reprendre les Bee Gees sans périr sur-le-champ sous un monceau de honte ? (NdlR : Low, sur scène) Shannon, elle, s’approprie "I started a joke" en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire et transforme la balade sirupeuse des australiens barbus en une petite perle pop apte à faire chavirer les cœurs les plus endurcis. A n’en pas douter, cette petite bonne femme n’a pas fini de nous en faire voir de toutes les couleurs. On en attend pas moins d’elle. Vivement la suite !

Jan

Hinterland
Foul
I started a joke
Azalea
Familiar settings
Capsule of you
The path of least persistence

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