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Disques

Brian Wilson – Pet Sounds Live

BRIAN WILSON – Pet Sounds Live
(Sanctuary Records / Brimel Records / BMG)

BRIAN WILSON - Pet Sounds LiveIl n’est plus besoin de présenter Brian Wilson, il n’est plus besoin de présenter les Beach Boys, il ne devrait plus être besoin de présenter "Pet Sounds", régulièrement "album du siècle", "meilleur album des 40 dernières années", n’en jetez plus… Les Beach Boys, phénomène schizophrène : d’un côté les têtes de gondole de votre supermarché plus ou moins culturel débordent de "the Beach Boys : the definite hit singles" ou quelque chose dans le genre, mille fois compilés,estampillés "Bon pour le surf", de l’autre sort en catimini cet enregistrement que je n’aurai pas trop de scrupule à qualifier d’historique.
Pour situer rapidement l’action : Brian Wilson, revenu d’entre les légumes, donne quatre concerts sold out au Royal Albert Hall, à Londres, fin janvier 2002, devant un parterre d’happy few. Au passage, il en profite pour jouer "Pet Sounds" en intégralité, et dans l’ordre s’il vous plait. Pour sûr qu’on aurait bien aimé y être. Cela dit, pour se consoler, on peut toujours se convaincre qu’il s’agissait d’un événement sans grande substance, que cela devait être hautement pathétique, pathétiquement décevant. Arrive la trace discographique de "l’événement". Hum. Surprise, agréable surprise, c’est tout bonnement, la plupart du temps, génial. Limite si cela ne rend pas l’écoute de l’album original de 1966 pâle en comparaison.
Ce disque, et ce n’était pas évident, c’est donc "Pet Sounds" extirpé du formol et mué en un grand bain de jouvence auquel il est impossible de résister. À quelques reprises même, l’écoute de ce disque équivaut à retrouver avec précision ces souvenirs de l’enfance où chaque nouveau brin d’herbe est une révélation. La raison : un ensemble de musiciens qui reproduit avec talent, exactitude et non sans âme les symphonies adolescentes de Wilson, avec la même débauche d’instruments et de choeurs. Pas de mise au goût du jour superflue : la qualité et le soin apportés à cette rutilante interprétation suffisent à redonner un coup de jeune à une oeuvre bien moins ancrée dans son époque qu’on aurait pu le penser.
Et l’instigateur de tout cela, comment s’en sort-il ? et bien plutôt bien, la voix chevrote quelque peu ("Don’t talk (put your head on my shoulder)"), peine à gravir les cimes mélodiques aussi aisément qu’autrefois ("I know there’s an answer" ou un "I just wasn’t made for these times" splendide malgré tout) mais réussit tout de même à rendre merveilleux des morceaux comme "Sloop John B.", "Caroline No". Seul regret : un "God Only Knows" un peu scolaire. Pour le reste, cela vaut le détour.

Guillaume

Show Intro
Wouldn’t it be Nice
You still believe in me
That’s not me
Don’t talk (put your head on my shoulder)
I’m waiting for the day
Let’s go away for awhile
Sloop John B.
God Only Knows
I know there’s an answer
Here Today
I just wasn’t made for these times
Pet Sounds

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