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Tue-Loup – Interview

 A la veille de la sortie de leur nouvel album en octobre dernier, Xavier (chant / guitare) et Romain (batterie) de Tue-Loup faisaient avec moi le point sur les changements survenus dans le groupe, les nouvelles directions musicales prises, la genèse de  » Penya  » et accessoirement, leur positionnement par rapport à la scène musicale actuelle. De quoi se mettre à jour avant de les retrouver très prochainement sur scène.

« Penya » a été enregistré avec beaucoup de changements : vous êtes sur un nouveau label, avez un nouveau bassiste et « accueilli » un pianiste. Ces « bouleversements » font-ils de cet album une oeuvre charnière pour le groupe ou tout ça s’est fait dans la continuité sans réelles ruptures ?
Xavier : Le changement de bassiste s’est fait par la force des choses puisqu’il est parti lors de la tournée précédente il y a deux ans. C’était un des membres fondateurs donc on a mis pas mal de temps avant à le remplacer. Quant au pianiste, ça s’est fait naturellement. On avait déjà parlé d’intégrer un piano entre nous. Il s’est intégré tout de suite, il a participé à la composition des morceaux. Il n’y a pas eu de transformations pendant l’enregistrement. On a enregistré en 10 jours tout était déjà composé. Ca s’est fait dans la continuité sur un an le temps de tout composer.

Comment s’est faite la rencontre avec Le Village Vert, votre nouveau label ?
On a envoyé les morceaux. C’était les seuls qui étaient intéressés. C’est pas du tout la même ambiance qu’avant chez PIAS. C’est plus familial. On est ravis d’être là.

Tue Loup

Le Pianiste, c’est quelqu’un qui gravitait autour du groupe depuis longtemps ?
Nous, on le connaissait de vue comme ça. Le nouveau bassiste le connaissait très bien. Il s’est proposé de venir jouer.

Les nouveaux membres ont-ils apporté leur influence personnelle ? Le piano semble notamment apporter une couleur jazz à l’album, il y a aussi un rapper qui vient chanter sur deux morceaux…
Le pianiste a apporté son jeu. C’est en effet un gars qui est issu du jazz. On avait envie d’incorporer une couleur jazz déjà depuis la fin de « La Belle Inutile ».

Je croyais que toi Romain tu écoutais beaucoup de jazz ?
Justement il en était frustré. L’idée c’était d’avoir plus de liberté musicale, un peu comme dans le jazz. On ne voulait pas à proprement parler, faire du jazz. C’est devenu possible avec le pianiste et le nouveau bassiste qui vient du jazz aussi. Quant au rapper c’est une rencontre. Je l’ai rencontré il y a un an et demi ou deux. On a sympathisé assez vite. Il est venu en vacances chez moi. On a pas mal discuté bouquin tous les deux. Il m’a montré ce qu’il écrivait. On lui a d’abord préparé un morceau, « La main droite du batteur d’Elvis ». Il est venu chanter dessus et ça a tout de suite fonctionné. C’était même magique. On a eu l’idée de la faire en duo. C’est un texte que j’avais déjà écrit, lui il a écrit le sien en fonction du mien. Du coup on lui a consacré un deuxième morceau.

Le Rap, c’est une musique que vous écoutez ?
Oui, le rap et puis le slam en général. C’est lui qui m’a fait découvrir le slam. Je trouve ça encore plus intéressant que le rap. On aime beaucoup tout ce qui est issu du label Anticon : Themselves, Sole, Deep Puddle Dynamics, puis aussi Saul Williams… Romain écoute du rap depuis longtemps.

Ca ne vous a jamais donné envie d’incorporer des machines ?
Romain : Ca fait longtemps qu’on a envie de s’y mettre mais…
Xavier : Il y en a aucun de nous qui a les compétences techniques pour les utiliser pour l’instant et on est un peu faignants pour s’y mettre.
Romain : On a essayé de rajouter un scratcher.
Xavier : Oui il a failli y avoir un scratcher sur le disque mais il n’était pas disponible. Peut-être que ça viendra, mais faudrait que ce soit quelqu’un d’extérieur qui sache manipuler les machines. Ce serait plus pratique. Ca demande un peu de technique pour les utiliser bien.

L’idée c’était d’en incorporer sur les morceaux rap ?
Non pas forcément il n’y a pas de règles prédéterminées. Tout se fait un peu au hasard. Une fois que quelque chose commence à se mettre en place on réfléchit à le structurer parce que nos morceaux sont avant tout des chansons.

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