THE GUILD LEAGUE – Private Transport
(Matinée recordings)
La pochette est faite de photos enchevêtrées, d’une mosaïque de visages, de promenades en barque, de cordes de voiliers, de maisons de campagne. Elle est à l’image de ce groupe éminemment pop qui n’en est pas vraiment un : The Guild League est un collectif hétérogène qui regroupe des membres des Lucksmiths (et notamment le chanteur, Tali White), mais aussi de Sodastream, Poundsign, The Fairways, The Aislers Set, et d’autres, moins connus par ici… Pas si hétérogène que ça, finalement…
Je n’en sais guère plus sur eux, et ça n’a pas beaucoup d’importance : tout ce que je pourrais écrire sur ce disque printanier serait insignifiant et ne réussirait jamais à remplir votre cœur de la joie que procurent ces trompettes pétulantes et ces pianos enjoués qui se livrent un adorable duel sur la plupart des morceaux de "Private Transport". Et je ne parle pas des mélodies…
"Private transport" est ce qu’il faut écouter pour se désinfecter les oreilles après avoir subi un concert raté, pour retrouver la pêche après des écoutes répétées d’albums de folk dépressif, pour avoir à nouveau confiance en l’avenir. Les fans des Lucksmiths, ceux qui continuent à pleurer en écoutant les Field Mice et qui se sentent pousser des ailes en entendant Amelia Fletcher, ne pourront pas rester insensibles. Ils seront reconnaissants à Matinée Recordings d’entretenir la flamme de l’indie-pop depuis plusieurs années et d’avoir constitué une vraie internationale de la pop, cette nébuleuse qui n’aura jamais envie de conquérir le monde de la musique – son goût est trop sûr et ses intentions trop saines pour de telles compromissions.
stéphane
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