HALEY BONAR – The Size Of Planets
(Chairkickers records / Chronowax)
Haley Bonar a seulement 20 ans, elle en est pourtant à son deuxième album et ne compte pas s’arrêter là. A force de tourner dans les bars et les clubs de Duluth, sa ville d’adoption depuis 2 ans, elle a fini par attirer l’attention d’Alan Sparhawk, qui en plus de la signer sur son label s’est empressé de la faire tourner en première partie de Low puis en première partie de sa propre tournée solo. Pas mal comme résultat. Il faut dire qu’Haley est assez attachante. Avec ses faux airs de Suzanne Vega juvénile et ou de mini Harriett Wheeler en tenue de cow-boy, elle délivre à la perfection des chansons joliment troussées. Sans jamais choisir entre pop sucrée (comme les sourires à la fraise) et folk salé (comme les larmes) elle raconte ici un rêve d’accident de voiture (sur fond de discours de Martin Luther King), là une déclaration d’amour dans un champ (rempli de merde de cheval). L’écriture des chansons d’Haley est très classique mais toujours touchante grâce à des textes qui jouent sur des registres inhabituels et qui conviennent parfaitement à sa voix et à son apparence de femme-enfant le sourire en coin. Elle est honnête dans ses contradictions et dans son jeu de piano simple, dépouillé. Parfois elle frôle la variété, parfois les guitares sont un peu trop maniérées, mais bon, elle a un si joli sourire dont je ne me lasse pas. Et de son album je ne m’en lasse pas non plus. La première écoute était plaisante, la seconde attachante et un trajet en train bondé dans la campagne française l’a rendu étonnamment proche. The size of planets se place tout près de l’album d’Hem. Une jolie découverte bien agréable à défaut d’être essentielle.
Gildas
Save a horse, ride a cowboy
Am I allowed
Drinking again
Car wreck
Bless this mess
Sun don’t shine
Out of the lake
Billy
Go away angels
Razor that wins
Little bird on my shoulder
The water
Lullaby