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Disques

Fountains of Wayne – Welcome Interstate Managers

FOUNTAINS OF WAYNE – Welcome Interstate Managers
(Labels / Virgin)

FOUNTAINS OF WAYNE - Welcome Interstate ManagersOn les avait complètement oubliés, ceux-là. Rangés au fond du placard avec les Rentals, les deux premiers Weezer et quelques autres poulains fougueux de l’écurie power pop. On les aimait bien à l’époque, avec leurs mélodies accrocheuses, leurs paroles ironiques et leurs refrains faciles à retenir. On aimait bien ça, la power pop, dont ils étaient les parangons, cette mécanique bien huilée, cette équation sautillante et ensoleillée qui cachait un schéma super simple: couplet-refrain/couplet-refrain/solo/couplet-refrain/refrain. On se souvient des tubes du premier album, "imparables" comme disaient alors les magazines rock : "Radiation Vibe", "Sink to the Bottom", "Survival Car", "Leave the Biker"… On en parle comme si c’était loin. Non, c’était hier : pas assez loin pour qu’on ait la nostalgie de se replonger dedans, pas assez près pour qu’on continue de l’écouter. Les Fountains of Wayne vivaient dans ce drôle d’espace-temps, dans ces limbes… jusqu’à aujourd’hui. Un nouvel album. Et nous voilà repartis quelques années en arrière. La voix légèrement éraillée de Chris Collingwood continue d’épingler avec une fausse innocence les petites dérives de l’Amérique middle-class. Les guitares continuent de jouer des airs destroys, les musiciens cultivent toujours un look faussement débraillé. Il y a des tubes faits pour Top of the Pops (mais qui n’y passeront jamais), il y a des ballades de campus à faire rougir Jonathan Richman, il y a des énervements, des désillusions, des errances. Il y a du bon et du moins bon. Mais il y a surtout un "hit imparable": "Stacy’s Mom". L’histoire d’un ado qui en pince pour la mère de sa copine. Une sorte de "Mrs Robinson" passée à la moulinette bubble-gum. "Le Lauréat" revu et corrigé par Larry Clark. Impossible de se l’ôter de la tête pendant une semaine. Après, bien sûr, on ne dit pas. Le chewing-gum perdra son goût, on le collera sous la table pour passer à autre chose… jusqu’au jour où on retombera dessus par hasard. Mais, on le sait, le hasard fait parfois bien les choses.

Vincent Noyoux

Mexican wine
Bright future in sales
Stacy’s mom
Hackensack
No better place
Valley winter song
All kinds of time
Little red light
Hey Julie
Halley’s waitress
Hung up on you
Fire island
Peace and love
Bought for a song
Supercollider
Yours and mine

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