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Disques

Electroluvs – mk.1

THE ELECTROLUVS – mk.1
(Xstatic records)

THE ELECTROLUVS - mk.1Dans le combat acharné que se livrent les musiciens d’aujourd’hui pour jouer la musique d’hier, il semble que les vrais nostalgiques viennent de marquer un nouveau point contre les opportunistes de tout poil : the Electroluvs, duo écossais qui rassemble ici l’ensemble de ses morceaux pour un premier album en forme de compilation, joue une musique électro-rock sur des machines antiques qui sonnent bon leur 1980. Les premières écoutes font émerger tout à trac des références diverses dont le moins qu’on puisse dire est qu’elles ne rallient pas forcément les suffrages des musicologues exigeants : le rock-lobster des B 52’s (sacré mélange de déconne et de sinistrose kitsch), Gary Numan versus Giorgio Moroder (mi-glauque, mi-disco), Human League ou Soft Cell (pour la passion du synthé analogique), etc. Ajouter à cela quelques chœurs pimpants, un harmonica primesautier, des rythmes ska en veux-tu en voilà, et vous avez sans doute le revival le plus improbable de ces derniers mois. Une bonne tranche de rire a priori, sauf que ces gens-là jouent tout à fait sérieusement une musique pas du tout sérieuse, et que les morceaux, souvent franchement entraînants, vous embarquent malgré vous dans l’aventure : c’est le cas des tubes improbables que sont "Amplified", "Someone for the Weekend", "Back on the Small Screen" ou "He’s a Nitemare". Le reste du disque révèle son lot de surprises, entre mimétisme vocal (Billy ayant une tessiture et une manière de chanter qui évoque tour à tour Ian Curtis, le jeune Robert Smith ou Mick Jones, ce qui coince l’auditeur dans la même faille temporelle), ballade vespérale ("Disgraced") ou reprise décalée (une version électro-cheap de "Satellite of Love" en bonus-track). Un joli paquet de dragées au poivre : pour éructer, sauter partout, pleurer et rire. À consommer comme vous voudrez.

David

Amplified
Someone for the Weekend
This is the Life
Disgraced
Digging your Grave
One million per Cent
Do me some Damage
Nosebleed
Back on the Small Screen
He’s a Nitemare
The Smallest Screen

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