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Concerts

Sr. Chinarro – Concert au Sidecar (Barcelone), 31/10/2003

SR. CHINARRO – Sidecar (Barcelone), 31/10/2003

SR. CHINARROEn fan presque inconditionnel que je suis de Sr. Chinarro, je bavais depuis longtemps sur les concerts que je voyais annoncés dans les villes les plus reculées d’Espagne. Je ne sais pas pour vous, mais moi je n’ai jamais vu une seule date de ces Espagnols dans notre beau pays. Cette fois-ci donc, pas question de le manquer. Mon petit rêve à moi allait enfin se réaliser, dans un mélange d’impatience, d’excitation puérile et d’appréhension. Le mythe à la personnalité trouble allait-il être à la hauteur de mes espérances ?
La rencontre a lieu au Sidecar, un club Barcelonais datant des années 1980 et situé près de la Place Reial (à ne pas manquer lors de votre prochain séjour dans cette ville). Dans cette salle d’un peu plus de 200 places au plafond bas se diffuse une intense lumière rouge s’accrochant à l’épaisse fumée flottant dans une atmosphère chargée. Malgré l’aveuglement de cet enfer, je parviens à discerner un panneau lumineux (rouge lui aussi) sur lequel est inscrit « Factory Club ». Tout un symbole.
Après l’inévitable attente, je comprends qu’il n’y aura pas de première partie. Arrive alors Antonio Luque, acclamé par une foule déjà acquise à sa cause. Malgré une acoustique difficile, la balance est bonne, le son est fidèle aux albums et les basses sont très présentes et bien mises en valeur, comme cela est indispensable pour la musique de Sr.Chinarro. Les titres à la fois anciens et récents se succèdent, tous magnifiquement exécutés, avec une large part faite à l’esprit 80’s, comme en témoignent certaines chansons issues de son premier album éponyme et qu’aurait pu écrire Robert Smith. Pendant les pauses, Antonio parle ! Histoire de faire tomber ce masque d’autiste qu’il porte (les média l’y ont bien aidé), il se révèle être un garçon plutôt sympathique, souriant et manifestement réservé mais sociable. Il parle à un public réactif avec un accent andalou à couper au couteau qui devient inaudible quand il chante.
Aux dires du Señor, cela faisait longtemps qu’ils n’avaient pas joué sur scène avec deux guitares. Cela ne se remarque pas et tout coule de source. Composé de seulement quatre éléments, le groupe parvient sur scène à reproduire toute la densité de leur musique. Même si ce n’est pas le concert de ma vie, il est objectivement très bon et subjectivement excellent. J’ai la sensation de participer à quelque chose d’unique et je me sens comme un gamin qui voit pour la première fois le Père Noël.

Fred

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