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Denali – Interview


DENALIC’est une Maura Davis fourbue qu’on retrouve dans un bar parisien en ce dimanche soir, après un week-end à arpenter Paris en long et en large. Elle trouve tout de même quelques forces pour nous parler du deuxième album de son groupe, « The Instinct » qui sort en France chez Vicious Circle.

Alors, c’est comment Paris, après deux jours de tourisme ?
Oh, je suis vraiment fatiguée. Je pense que j’ai vu absolument tout, et c’était très beau. Cet après-midi, on a visité la tour Eiffel, on a grimpé toutes les marches ! Ca a toujours été un rêve de visiter Paris, c’est fabuleux d’être ici.

Avant de former Denali, tu composais tes chansons seule dans ton coin. Et un jour tu les as faites écouter à ton frère et vous avez monté Denali. Pourquoi tu n’avais pas essayé de développer quelque chose toute seule ?
J’ai commencé à écrire des chansons quand j’étais en High School. Et je ne connaissais personne de mon âge qui fasse de la musique, qui veuille en faire de la façon dont je le concevais. Mon frère a quatre ans de plus que moi, il est d’une autre génération, tous ses amis étaient dans des groupes ou très impliqués dans la musique. Moi je ne pouvais vraiment trouver personne pour jouer avec moi. Il fallait que j’attende patiemment que mon frère puisse jouer avec moi. J’admire vraiment sa façon d’écrire, la musique qu’il fait, et nous avons des goûts communs. Il ne savait pas vraiment que j’écrivais des chansons, ni même que je savais jouer de la guitare. Un jour je lui ai joué mes chansons, ça l’a agréablement surpris et il a décidé de jouer avec moi.

Tu as grandi à Richmond ?
J’ai grandi dans une ville à deux heures de route de Richmond, mais j’y vis maintenant.

C’est quel type de ville, Richmond ?
C’est une petite ville, mais qui a quand même un côté citadin, il y a des clubs où pas mal de bons groupes viennent jouer par exemple. J’aime cette ville, pas trop de gens, mais pas mal de trucs à faire.

Il y a une scène musicale ?
Oui, c’est assez étrange. Cela fait cinq ans, il n’y avait rien, et maintenant il y a vraiment une scène musicale très vivace, c’est reparti d’un seul coup. Tous mes amis jouent dans des groupes aujourd’hui.

Y-a-t-il des groupes qui t’aient donné envie de commencer à faire de la musique ?
Je pense que c’est « Ok Computer » de Radiohead qui m’a donné envie de commencer à faire de la musique. Avant cela, j’écoutais des groupes comme Jesus Lizzard et je me disais « je suis une fille, je ne pourrais jamais jouer ce type de musique ! ». Alors que Radiohead, cela me semblait plus proche de moi.

Avec le recul, quel regard portes-tu sur le premier album de Denali ?
C’était mon premier groupe, mon premier disque… donc je ne savais pas exactement ce que je voulais obtenir. Cela m’a beaucoup aidée d’avoir dans le groupe des garçons qui avaient l’expérience de jouer dans des groupes depuis très longtemps. Au niveau des paroles, sur le premier album, j’avais très peur de me découvrir, sur le deuxième album les paroles sont beaucoup plus personnelles et intimes. Le premier album est plus mélancolique, triste… tout le monde pensait que j’étais très déprimée à l’époque ! le deuxième comporte plus de morceaux enlevés, accroche l’attention plus vite. Tous les membres du groupe étaient plus à l’aise, ça s’entend.

Ce deuxième album est sorti il y a quelques temps aux USA. Quel accueil a-t-il reçu là-bas ?
Pour la plupart, les chroniques ont été très positives. Beaucoup de gens ont dit qu’il sonnait mieux que le précédent, que ma voix était beaucoup plus puissante. Certains ont estimé qu’il n’y avait pas assez d’électronique sur l’album. Bien sûr, il y a aussi eu quelques chroniques négatives, mais majoritairement, cela a été encourageant.

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