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Kings of Convenience – Interview



Kings of ConvenienceEn 2001, les Kings of Convenience sortaient leur premier disque, « Quiet is the New Loud », qui révélait le son étrange et élégant produit par deux jeunes norvégiens apparemment déterminés à devenir les Simon et Garfunkel du nouveau millénaire, avec leurs gentilles chansons acoustiques et douces harmonies vocales. Depuis, Erlend Oye s’est affirmé comme un séduisant compositeur de comptines électroniques tandis que Erik Gamber Boe retournait à ses études de psychologie. Le nouvel album, « Riot on a Empty Street », suit la même voie (ou voix) royale. Rencontre avec les deux hommes, l’agité Erlend et l’imperturbable Erik, lors d’un bel après-midi parisien.

Qu’est-ce qui a changé dans votre façon de travailler depuis le premier album ?
Erik : Nous sommes plus expérimentés que pour l’enregistrement du premier album. Nous savons un peu plus comment enregistrer nos guitares et nos voix. On ne s’est pas fixé de limites dans le choix des instruments ?. En fait, on a utilisé tous les instruments qui traînaient dans le studio. Après l’enregistrement du premier album, « Quiet is the New Loud », j’ai voulu faire une pause pendant 3 mois. J’étais fatigué d’être en studio. Cette fois-ci, j’avais envie d’y retourner la semaine suivante et de démarrer un nouvel album. Je me suis plus amusé sur ce disque.

Après le succès du premier album, vous auriez pu travailler avec des grands noms mais vous avez décidé de rester en équipe réduite. Etait-ce un choix ?
Erik : Sur le premier album, on a travaillé avec Ken Nelson, le producteur de Coldplay et Badly Drawn Boy. On a adoré travailler avec lui mais il habite à Liverpool et nous voulions enregistrer notre album en Norvège. Il avait finalement trouvé un créneau pour venir mais il devait finir le prochain album de Coldplay et nous ne pouvions pas attendre. Alors, on a travaillé avec un producteur norvégien qui s’est révélé aussi bon que n’importe quel producteur célèbre.
Erlend : En studio, tu as juste besoin d’une autre personne, de son opinion, de quelqu’un pour te répondre. Ca peut être n’importe qui. Entendre l’opinion de quelqu’un t’aide à savoir ce que tu veux faire.

« Riot on a Empty Street » est vraiment dans la continuité du premier album, comme si rien n’avait changé depuis trois ans, comme si vous n’aviez reçu aucune influence…
Erik : Je ne dis jamais que la musique des autres influence ma musique. Car mon inspiration ne vient pas de l’écoute d’autres musiques. En revanche, nos expériences de la vie quotidienne ont une influence sur notre art. Ce qui s’est passé dans nos vies depuis trois ans se ressent dans notre musique. Je ne pourrais pas dire exactement de quoi il s’agit mais nous écrivons des chansons sur nos expériences de vie.
Erlend : Si on parle en termes de production, de son, je dirais que le disque est vraiment dans la lignée du premier, et cela a toujours été prévu. On n’a jamais eu l’impression d’en avoir fini avec le son du premier album. Il y avait encore des choses à explorer, on n’avait pas besoin d’un cadre plus large. Par exemple, on a utilisé une basse cette fois-ci mais on aurait pu le faire sur le précédent. Ca paraissait naturel de s’ouvrir un peu.

Pourquoi choisir « Misread » comme premier single ? Ce n’était pas forcément le morceau le plus évident de l’album…
Erik : Je pense que c’est un bon choix car il est représentatif de l’album. alors qu’une chanson plus immédiate comme « I’d rather dance with you » est un morceau un peu à part.
Erlend : Pour présenter ce disque, il faut dire aux gens qui ont acheté le premier album qu’il s’agit plus ou moins de la même chose et que si vous avez aimé, vous devriez continuer. Le deuxième single est pour les gens qui pensent « ok, je connais ce groupe, ils sont comme ci, comme ci, comme ca ». Et vous essayez de les étonner. Au début, il vaut mieux s’appuyer sur des bases déjà établies. J’aime bien un groupe comme Stereolab, qui enregistre le même disque chaque année (rires). Récemment, ils ont sorti des disques différents et ça ne m’intéresse plus.

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