FRANCE CARTIGNY – En place
(Lazy Corner / Comotion)
Et bien justement non, derrière sa batterie France Cartigny ne tient pas deux secondes en place.
On se retrouve de suite comme lancé dans une course folle sur des montagnes russes. Pour le meilleur et pour le pire. Départ sur les chapeaux de roues avec une "Danse des amis" que ne renierait pas Lorie suivie d’un "Monde de breaks" comme du Dolly ascétique (en bref, chute vertigineuse genre "j’ai quinze ans et je chante mon journal sur fond de distorsion"). Vient alors le premier looping tant attendu, soit "Encore un dimanche" barré et salvateur, la tête renversée enfin. Malheureusement l’apesanteur nigaude de "La mer se vide" stoppe rapidement le jeu. "Les oiseaux, les ours" relance la machine magnifiquement (et nous rappelle au passage le premier Diabologum). Nous voilà bien calés dans notre baquet pour trois titres sympathiques, on a quand même carrément eu les pétoches au début! Il faut avouer que notre rythme cardiaque, enfin un peu au calme, remonte en douceur sur "Mes pieds" et se prend quelques coups de sang "Bleu" bienvenus. Les deux titres de fin sont apaisés et nous amènent gentiment à nous remettre de nos émotions. Touchant parfois juste, "En place" a justement le mérite de revendiquer la sienne, de place. Reste toutefois le sentiment que l’on va vite changer de manège car entre naïveté et niaiserie, le plancher est savonneux, et Cartigny ne chausse pas de crampons. Dommage, car cachée derrière sa batterie, sa petite voix fragile sait par moment bien s’entourer.
Pimousse
La danse des amis
Monde de breaks
Encore dimanche
La mer se vide
Les oiseaux, les ours
Les feuillent meurent
Mes usines
Tout va changer
Mes pieds
Bleu
Harpsong
Silence