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Disques

The Libertines – The Libertines

THE LIBERTINES – The Libertines
(Rough Trade / Pias)

THE LIBERTINES - The LibertinesLes Libertines auront réussi l’exploit cette année de faire plus parler d’eux que Courtney Love dans le NME. Mais ça n’aura pas été leur seul fait d’armes. Derrière la fureur et la rage, la drogue et la baston, il s’en est passé des choses, musicalement parlant, pour que Carl Barât et Pete Doherty arrivent à un album aussi magistralement écrit. Alors que leur premier disque "Up the Bracket" ne révolutionnait en rien le rock’n’roll, ce nouvel opus place la barre bien plus haut.
Contre toute attente, le sobrement intitulé "The Libertines" est un album apaisé, plein de tourments cachés avec de la poésie à l’intérieur. Le fragile Peter Doherty, entre deux prises de coke ou d’héroïne et un cambriolage de l’appartement de son "ami de toujours" (le sus-nommé Carl), semble ne jamais avoir perdu de vue ses malaises adolescents… et c’est souvent de cette révolte "teen spirit" que naissent les meilleurs albums de rock, ceux qui vous prennent aux tripes. Un album de fureur juvénile comme il n’en arrive qu’un par génération, d’une pureté indicible proche du "Live Through This" de Hole, grand disque mésestimé.

Pendant que Carl et Pete comparent leurs tatouages (la photo de la pochette), on se demande bien comment de ce climat de tension les frères ennemis ont pu accoucher d’un disque aussi maîtrisé et abouti. En 14 titres, les Libertines inventent un nouveau genre : le punk lyrique.
Le single "Can’t Stand Me Now", aurait pu s’intituler "comment vivre côte à côte quand on ne peut plus se blairer, ou comment emmerder les médias anglais", il n’empêche que c’est un tube imparable qui ouvre l’album en grandes pompes. Attachantes comme le regard triste (un peu chien battu) de Pete, les perles musicales s’enchaînent et nous donnent envie de chanter : "Je, je, suis libertine, je suis une…" (vous connaissez la suite). Certaines chansons raniment le spectre de Joe Strummer ("The Saga") et nous font prier pour que Pete Doherty ne rejoigne pas trop tôt le panthéon des génies punk passés à trépas… Long live Pete !

Violaine

Can’t stand me now
Last post on the bugle
Don’t be shy
The man who would be king
Music when the lights go out
Narcissist
The ha ha wall
Arbeit macht frei
Campaign of hate
What Katie did
Tomblands
The saga
Road to ruin
What became of the likely lads

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