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Disques

Pull – My Head Is A Building

PULL – My head Is A Building
(Odette / Chronowax) [site]

PULL - My head Is A BuildingQu’est-ce qui distingue Pull et Calc ? La reconnaissance du public (et d’une partie de la critique). Qu’est-ce qui les rapproche ? Des origines Bordelaises, mais surtout des membres communs – trois gars de Calc sont à l’origine de Pull – au goût prononcé pour les belles compositions pop.
Avec Pull j’en étais tout simplement resté à leur premier album (manquement impardonnable), le résolument lo-fi « Sacred Monkey ». De lo-fi il est aujourd’hui un peu moins question, la production et parfois l’orchestration s’étant notablement étoffées, mais l’esprit bricolo et foutraque demeure, ce dont on ne peut que se réjouir. L’album commence très bien avec un « Speeding Cars » façon Guided By Voices agrémenté de choeurs et de piano. La pop de Pull va droit à l’essentiel et les mélodies sont claires comme c’est le cas sur le léger « Bright ». S’ensuit le foisonnant et haut en claviers « Intention » dont la fin délicieusement kitsch permet de mesurer à quel point cet attachant groupe à oublié de se prendre trop au sérieux. Nos Bordelais auraient cependant pu s’abstenir de « Rising Sun », fidèle mais donc trop impersonnelle relecture de Guided By Voices (ça leur pendait au nez, à force). Mais ne nous attardons pas sur ce faux pas, ce qui suit est bien plus intéressant. Pour lo-fi qu’il est, Pull n’en est pas moins capable de faire tenir des morceaux dans la durée à l’image du délicieusement long et intense « Swearing » sur lequel la voix se fait gentiment traînante – Stephen Malkmus n’est pas très loin – et au cours duquel les doux débuts s’embrasent dans un voluptueux tourbillon de guitares et de claviers naïvement psychédéliques. Chez Pull, aux entraînements de guitares peuvent sans problème succéder de longues séquences planantes à grands renforts de claviers fleuris, comme en témoigne le stratosphérique « Doubts comin' ». La déconnade n’est jamais non plus totalement absente et s’exprime sans complexe sur l’infantile « 4. Tracks Bed ». Bref, vous l’avez compris, Pull tire dans tous les coins mais nous livre cependant un album cohérent et qui tient solidement la route. En quelques années, Pull a réussi à se forger une identité sonore bien à lui, mêlant les genres avec goût et harmonie.
Qu’est ce qui devrait désormais rassembler Pull et Calc ? Le succès.

Fred

Speeding Cars
Bright
Intention
Rising Sun
#1
Room
Swearing
#2
Defeat
Fade
Shitty
4. Tracks Bed
Anniversary
#3
A World Around
Doubts Comin’

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