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Disques

The Go! Team – Thunder, Lightning, Strike

THE GO! TEAM – Thunder, Lightning, Strike
(Memphis Industries / Pias) – [site]

THE GO! TEAM - Thunder, Lightning, StrikeLorsque vrombissent les premières notes de "Panther Dash", on comprend aussitôt que le titre et la pochette ne mentent pas. Il y a effectivement un fauve, une énergie folle dans le moteur de The Go! Team et le bolide conduit par le groupe, sirènes hurlantes en avant, guitare shadowsienne poursuivie par une basse à la Peter Hook derrière, joue à lui seul la Panzer Division. Le carambolage des styles et des époques, entre northern soul sixties, rythmiques eighties et bruitisme nineties est radical. Même vocalement, on a un peu de mal à suivre : le deuxième morceau louvoie ainsi entre chœurs Stax ou Motown, sucreries bananaramesques et resucée House music (on croirait entendre les Beatmasters, là ou, de manière plus flagrante, sur "The Power is on" et surtout "Air Raid GTR"). On aura beau essayer d’interpréter ce joyeux foutoir en termes de melting-pot volontariste ou de délire collectif (les membres du groupe sont tous de nationalité différente et réunissent sous leur bannière un nombre incroyable de références hétérogènes), on n’arrivera pas à percer le mystère de cette musique éclatée, terriblement dopante et dérangée. A la fois composée et recomposée par le seul Ian Parton, à partir de samples et de parties instrumentales jouées par le groupe, cette odyssée spectaculaire, toute en ruptures et en équilibre précaire entre les "chansons" et les instrumentaux (notamment le toujours très efficace "Junior Kickstart"), n’a finalement pas grand chose à voir avec la superposition "mille samples" du "Since I left you" des Avalanches. Elle prolonge pourtant la même veine foutraque et euphorique, relève de la même boulimie irrésistible. Plus que le principe de prolifération des directions musicales, c’est la fraîcheur du résultat qui étonne. Comment les morceaux peuvent-ils ne pas se casser la gueule ? Comment le fun dévastateur (les parties vocales) et la nostalgie (l’harmonica, les violons, les cuivres) peuvent-ils si facilement cohabiter ? Il faudrait du temps pour répondre, le temps nécessaire à disséquer les strates enchevêtrées, les dosages rythmiques, surtout le temps perdu à isoler l’œil du cyclone, à tenter d’en saisir la force occulte. En vain. A peine saisi, le vent de folie à déjà bougé, muté et fait ses ravages ailleurs. Freestyle est son nom.

David

Panther Dash
Ladyflash
Feelgood by Numbers
The Power is on
Junior Kickstart
Air Raid GTR
Bottle Rocket
Friendship update
Huddle Formation
Everyone’s a V.I.P. to Someone

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