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Teri Falini – Sun Under Me

TERI FALINI – Sun Under Me
(Radiostar) [site] – acheter ce disque

TERI FALINI - Sun Under Me Il semble qu’une Bridget Jones sommeille en chaque fille. Prenez Teri Falini. Une dure à cuir, une vamp rock’n’roll, qui n’a pas peur des grosses guitares et des paroles salées. N’empêche, c’est un vrai cœur d’artichaut. Dès les deux premières chansons, il est question de prince charmant et de Cendrillon. Teri Falini a eu les mêmes rêves que toutes les petites filles, mais les désillusions sont passées par là. Il n’y a qu’à lire la description de l’Américaine modèle: "success, a flower dress, all your life, ending in a minivan, the good wife" ("The Good Life"). Plus loin, le mythe du prince charmant est démonté de façon lapidaire: "And then he came on his white horse, and now you’re totally bored". Comme elle n’est pas contente, Teri enrobe ses comptines désabusées de grosses guitares, que la production FM ne cherche pas à affiner. Et vous savez quoi ? C’est mieux comme ça. Teri Falini n’a pas besoin de dépouiller ses chansons pour émouvoir. Elle ne geint pas sur fond de guitare folk. Elle ne pousse pas non plus de cris déchirants de fille torturée. Elle ne minaude pas. Elle chante simplement de sa voix de mâcheuse de chewing-gum, avec une décontraction toute californienne, par-dessus des guitares jouées par des mecs tatoués. Elle n’a pas l’air bien fréquentable, c’est vrai, avec ses platform shoes et sa mini-jupe. Mais ses chansons tiennent la route : belles mélodies, morceaux accrocheurs, voix nature, production "mainstream" mais on a dit qu’on s’en fichait. On pense irrémédiablement à Liz Phair, dont elle pourrait être une cousine californienne. Comme elle, c’est une écorchée vive un peu bravache, impudique ("I lick my wounds for you") et provocante. Le genre à sortir seule au bar du coin et à repartir avec le premier molosse venu, avant de se réveiller au petit matin devant une télé allumée, dans un appartement glauque. Le genre à en faire une chanson belle à pleurer, comme "Chopsticks". Ici, dans le genre poignant, il y a "Cut". Teri s’y taille les veines en se demandant "But what does it mean that I don’t believe in God or anything ?". Une fille compliquée, en somme : allumeuse et paumée, féminine et virile, lucide et autodestructrice. Une Cendrillon des temps modernes. Mais ne lui parlez pas de prince charmant.

V

The Good Life
Cinderella
Fight Fire
Boddy in Debt
Sun Under Me
Cut
Hot Blood
Bended Knee
Lick My Wounds
Mental Health
Upside Down
Broken Man
Ice Lover’s Mouth

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