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Sleep – Interview

SLEEP

Le premier semestre 2005 a vu la sortie coup sur coup du deuxième solo de Sleep, « Christopher », ainsi que de « When Pigs Fly », l’album des Chicharones, son duo avec Josh Martinez. Histoire de rebondir sur cette actualité chargée, nous avons voulu interviewer le bonhomme. Mais celui-ci, en tournée, était difficilement joignable. C’est donc posément et par email que Sleep a répondu à nos questions sur son passé, sur ses projets et ceux d’Oldominion, et sur ses liens avec Josh Martinez, Skratch Bastid et l’ensemble de la scène canadienne.

La plupart des gens qui liront cette interview n’ont pas la moindre idée de qui est Sleep. Tu peux nous dire d’où tu viens ? J’ai entendu dire que tu étais d’origine mexicaine.

J’ai grandi au Nouveau-Mexique, et maintenant je vis à Portland, Oregon. Je suis un Mexicano-Américain, mais je me considère Mexicain.

Pourquoi et quand es-tu devenu un MC ?

Je suis tombé tout petit dans le hip hop. J’en remercie mon cousin Jude, qui m’a fait attraper le virus. Il m’a appris à faire du rap dès mes 8 ans. Je suis tombé amoureux de cette musique, c’est tout naturellement que je suis devenu un emcee.

Comment as-tu rejoint Oldominion ?

Je suis l’un des membres d’origine d’Oldominion. Nous avons commencé à 6. Les autres membres étaient Onry, Snafu, Pale Soul, Destro et Nyquil.

Tu peux nous donner quelques infos sur les projets à venir d’Oldominion ? Pour autant que je sache, « One » est le seul véritable album du groupe pour le moment.

Nous bossons sur un nouveau Oldominion en ce moment même. Il devrait sortir courant 2006. Nous avons d’autres albums que « One ». Ils sont disponibles sur notre site oldominion.net. De temps en temps nous mettons à disposition de vieux morceaux.

Et Josh Martinez ? Comment êtes-vous devenus potes ?

J’ai rencontré Josh Martinez à Austin, au Texas, au SXSW. C’est un grand festival de cinéma et de musique. On a tout de suite sympathisé et décidé de faire un morceau ensemble. Comme le morceau en question nous paraissait bon, nous nous sommes lancé dans un EP, « Boss Hog ».

Tu as déjà sorti 2 EPs et un album avec Josh Martinez. The Chicharones, c’est un groupe permanent ? D’autres albums sont prévus pour le duo ?

Nous venons de sortir un album, « When Pigs Fly/ Aporkalips Now ». C’est un disque enjoué et léger, avec le minimum syndical de titres un peu sérieux. C’est un plaisir de collaborer avec Josh, je ne vois pas pourquoi j’arrêterais. Je pense qu’on sortira encore un ou deux albums ensemble.

Tu rappes avec Josh Martinez, tu apparais sur trois morceaux du « Take Care of Business » de Skratch Bastid, et tu es actuellement en tournée au Canada. Tu as l’intention de t’installer là-bas ?

Skratch Bastid est mon DJ préféré. C’est aussi l’un de mes très bons amis. Nous allons nous mettre à un projet commun l’an prochain. Je me suis fait des tas d’amis au Canada. J’ai sérieusement envisagé de m’y installer. J’en pèse le pour et le contre.

Parlons un peu de ton dernier album, « Christopher ». La sortie chez Up Above t’a-t-elle apporté un peu plus de visibilité ?

Up Above est un label fantastique, ni plus ni moins ! Ce sont des gens très bien qui s’occupent sérieusement de la musique et des artistes. Les avoir associés à mon nom m’a sans doute ouvert de nombreuses portes.

Masta Ace apparaît sur ton album. Comment l’as-tu rencontré, comment lui as-tu proposé de rapper avec toi ?

J’animais une soirée hebdomadaire à Portland, Nightcrawlers, et Masta Ace est venu y rapper. Après le show, nous l’avons invité à Momentum, notre studio. Il est venu accompagné de Stric et de Punchline et ils ont enregistré quelque chose. A l’origine, la chanson était destinée au nouveau disque d’Oldominion mais ça nous embêtait de le laisser vieillir, de ne pas le sortir plus tÙt au grand jour. Ca a été l’un des grands moments de ma carrière. Je suis fan depuis que je suis gosse.

J’ai entendu dire que tu étais père. Cela a une influence sur tes paroles et sur ta carrière ?

Devenir père a tout changé ! J’ai commencé à faire attention aux paroles de mes morceaux. Je dois garder en tête qu’un jour, ma fille les comprendra. C’est devenu plus dur de s’absenter pour de longues tournées, pourtant, il le faut. Ca demande un peu plus d’énergie mais c’est toujours possible de trouver un équilibre entre la vie chez soi et celle sur la route.

Tu as déjà donné un concert en France ? C’est quelque chose d’envisageable ou de planifié ?

Je ne suis encore jamais allé en France. J’en ai déjà rêvé, mais je n’en ai jamais eu l’occasion. Je suis sšr que ça viendra et j’ai h’te !

Un message pour clore l’interview ?

Je veux juste remercier tous les gens qui ont pris le temps d’écouter ma musique. Je n’avais jamais imaginé que quelqu’un à l’autre bout du monde puisse un jour écouter mes créations. Ca n’allait pas de soi. Peace.

Propos recueillis par Sylvain Bertot

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