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Disques

Neil Young – Live at the Fillmore East 1970

NEIL YOUNG – Live At The Fillmore East 1970
(Reprise / WEA) [site] – acheter ce disque

NEIL YOUNG - Live At The Fillmore East 1970Il doit y avoir un petit fond d’esprit de contradiction tout de même chez Neil Young pour commencer l’ouverture de sa très attendue série d’archives par un "Disc 02". Renseignements pris, c’est parce que les disques sont numérotés dans un ordre chronologique et que leurs sorties (sous forme d’albums à part entière ou comme éléments de coffrets à venir), elles, ne le sont pas. Peu importe d’ailleurs puisque pour cette entrée en matière, Neil Young nous offre un live de choix.

Replongeons-nous en 1970. Neil Young est en pleine ascension : après les succès au sein du Buffalo Springfield et deux albums solos déjà remarquables, Young ajoute son nom aux trois protagonistes de Crosby, Stills & Nash sur "Déjà vu", le second album de ce groupe très en vue (pensez donc, un ex-Byrds, un ex-Hollies et donc deux ex-Buffalo Springfield). Quelques années plus tard, ce sera le succès mondial d’"Harvest". En 1970 donc, Neil Young vient de sortir le très électrique "Everybody Knows This Is Nowhere" ; ce live en reprend les grands moments, les versions en public déversant encore plus de colère et d’énergie que les versions originales. La guitare du Canadien paraît épileptique, la basse ronde et inventive la guide et "Cowgirl in the Sand" atteint les quinze minutes sans lasser le moins du monde. Autre aspect remarquable de ce disque : trois des six titres joués ici ne sortiront que des années plus tard, nous laissant imaginer la quantité de titres que Young avait (et a peut-être toujours) en stock. "Winterlong" (qui sera plus tard repris par les Pixies) n’est paru que sur la compilation "Decade" en 1977, "Wonderin’" attendra 1983 et l’album de rockabilly (et oui !) "Everybody’s Rockin’" et le chaleureux "Come on Baby Let’s Go Downtown" écrit par le premier guitariste du Crazy Horse, Danny Whitten, ne paraîtra sur disque qu’après la mort de celui-ci, sur le mélancolique "Tonight’s the Night", en 1975.

Partageant l’affiche avec Miles Davis au Fillmore East, Neil Young n’avait pas la boule de cristal dans laquelle on peut lire, rétrospectivement, sa carrière mais il est évident que son groupe et lui, inspirés de folk/country et surtout du rock des Beatles/Stones et de Hendrix donnaient, ce soir-là, un sacré coup de fouet au rock’n’roll.

Christophe Dufeu

Everybody Knows This Is Nowhere
Winterlong
Down by the River
Wonderin’
Come on Baby Let’s Go Downtown
Cowgirl in the Sand

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