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Iron and Wine – The Sheperd’s Dog

IRON AND WINE – The Sheperd’s Dog
(Sub Pop / PIAS) [site] – acheter ce disque

IRON AND WINE - The Sheperd's DogSi la qualité d’une chronique doit être proportionnelle à celle de l’album dont il est question, alors le dernier Iron and Wine a de quoi intimider les plus prolixes des chroniqueurs. Le dernier LP de Sam Beam, "Our Endless Numbered Days" était déjà un bijou de folk, mais "The Sheperd’s Dog", plus riche et diversifié que le précédent, n’est pas loin de mériter le titre d’album de l’année, ou du moins de la saison…
Passées les premières écoutes, où le disque peine à accrocher l’attention de l’auditeur -le son paraît venir de loin, les voix semblent un peu étouffées, et l’instrumentation est sans doute trop sophistiquée pour marquer l’auditeur distrait-, le troisième album du Texan apparaît comme une véritable mine de richesses. L’instrumentation et les rythmes ont évolué; la participation de Calexico dans l’accompagnement de Beam n’y est sans doute pas pour rien. On a des rythmes plus enjoués, des emprunts à l’électro et aux musiques du monde, notamment au niveau des percussions, comme sur la chanson-titre "Wolves (Song of the Sheperd’s Dog)". L’intervention du piano confère un accent jazz à des morceaux tels que "The Devil Never Sleeps", ou "Pagan Angel and a Borrowed Car". Si l’influence de Simon and Garfunkel reste prégnante (notamment dans "House by the sea"), une autre ombre vient se dessiner ici : celle de Tom Waits, dont Beam affirme qu’il a inspiré tout cet album. Globalement, on a un ensemble très élaboré musicalement, plutôt péchu, et surtout, nettement plus pop-rock que les albums précédents d’Iron and Wine.
Mais ces évolutions n’empêchent pas Sam Beam de continuer à briller dans l’art qui a été jusqu’à présent le sien: celui d’une folk raffinée et intimiste. Des morceaux comme "Lovesong of the Buzzard", ou "Resurrection Fern" sont d’une sobriété et d’une tendresse rare, et devraient amadouer les plus endurcis d’entre nous. Même dans ses morceaux les plus chargés, Beam reste simple et garde la chaleur qui caractérisait "Our Endless Numbered Days". De quoi réchauffer les chaumières au creux de l’automne.

Catherine Guesde

Pagan Angel and a Borrowed Car
White Tooth Man
Lovesong of the Buzzard
Carousel
House By the Sea
Innocent Bones
Wolves (Song of the Shepherd’s Dog)
Resurrection Fern
Boy With a Coin
The Devil Never Sleeps
Peace Beneath the City
Flightless Bird, American Mouth

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