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Disques

The Willowz – Chautauqua

THE WILLOWZ – Chautauqua
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THE WILLOWZ - ChautauquaAh ! si tous les groupes pouvaient être comme les Willowz… finis les questionnements existentiels des vendeurs et autres metteurs en rayon : "alors ça c’est plutôt electro-post-rock ou folk techno" ? Les Willowz, c’est du rock. Ok ? C’est pêchu, ça ne vient pas s’embarrasser d’électronique ou d’instruments bizarres ; les Willowz, ils sont quatre, comme les Beatles, ou comme les quatre couleurs primaires, et Rolling Stone, le magazine, les classe régulièrement bien dans leurs classements de fins d’années,et ce depuis la naissance du groupe en 2002.
Alors, forcément, la musique de ces Californiens n’est pas transcendante d’originalité, mais l’enthousiasme qui se dégage des quatorze titres de "Chautauqua" fait plaisir à entendre. Michel Gondry ne s’y est pas trompé, en posant deux titres sur sa "Science des rêves", et en prenant le groupe sous son aile. Distorsion maîtrisée des guitares et structures couplets / refrains bien senties participent de cette réussite, mais c’est surtout la voix de Richie James Follin qui pimente l’affaire – une voix d’obédience plutôt indie d’ailleurs, plus spontanée que juste, qui évoque un peu celle de Jonathan Donahue (Mercury Rev) en plus barrée.
On se régalera notamment de ce "Evil Son" et de ses deux minutes d’ample lyrisme, virant au punk rock à la mi-temps. On pense à Pavement, notamment sur les moments les plus aérés, souvent bien sentis ("Lonesome Gods"). Le gros son reste tout de même l’élément saillant du groupe, que l’on aimerait voir sur scène, comme on a aimé voir Jon Spencer il y a dix ans – auquel on pense aussi d’ailleurs. Mais en fait, à l’écoute des Willowz, on ne pense pas trop, on ne pense pas aux influences du groupe, ni même à la bourde contenue dans cet article (que m’inspira le producteur d’une émission de télé débile), on préfère subir de plein fouet les quelques décharges électriques balancées par le groupe, même si elles sont parfois mal dégrossies.
Bref, un disque qui aurait sans doute bien eu sa place dans les années quatre-vingt-dix, au moment du revival punk rock qui succéda au grunge. Qu’importe, maintenant ou avant, le rock des Willowz est jouissif et sans âge.

David Dufeu

Beware
Take a Look Around
Jubilee
Nobody
Evil Son
Siren Song
Warship
All I Need
Waiting to Fall
Choose a Side
Once in a While
Big Knob
Yesterdays Lost
Lonesome Gods

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