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Disques

Soltero – You’re no Dream

SOLTERO – You’re No Dream
(Messie Murders / Differ-Ant) [site

SOLTERO - You're No DreamPetit rappel : en 2005, par des mécanismes sans doute divins dont seul internet a le secret, Soltero tombe sur POPnews à peu près en même temps que POPnews tombe sur Soltero. Parce que c’était lui, parce que c’était nous, nous nous retrouvons avec un disque dans notre boîte à lettres. Et quel disque ! Un disque caméléon, sur lequel Tim Howard, déguisé en folkeux pour passer inaperçu, rendait des comptes, là à Belle and Sebastian, ici à Herman Düne, ou encore là aux Beach Boys. Ce disque, c’était « Hell Train », le (déjà) quatrième album de ce vrai faux groupe américain.
Une chronique élogieuse plus tard, son auteur, Jean-Charles, se retrouve à Philadelphie chez notre nouveau correspondant américain, Tim Howard, sous le prétexte d’un stage de fin d’études (si si). Entre les lignes des cartes postales qu’il nous envoie de là-bas, on devine qu’il s’en passe de belles, et c’est presque sans surprise qu’on reçoit bientôt à la fois des signes tangibles de l’existence d’un cinquième album de Soltero et le faire-part de naissance, sous l’impulsion du Jean-Charles suscité, d’un nouveau label, Messie Murders (qui, comme de juste, emprunte son nom aux paroles d’une chanson de Tim Howard).

Alors, ce nouvel album, le voilà. Il est certes un peu moins accessible au premier abord que « Hell Train », car, délaissant la flamboyance pop des morceaux-étendards de celui-ci (« The Prize » ou l’irrésistible « From the Station »), Tim est revenu aux fondamentaux d’arrangements en apparence plus dépouillés. Il n’a toutefois sacrifié ni la qualité de son écriture, la simplicité – l’évidence – des morceaux n’en rendant que plus accrocheuses les mélodies-sparadraps de « Out at the Wall », « Drag-out Blues » ou « Lemon Car », ni sa science du détail. Malgré son petit côté « un homme seul et sa guitare » et ses apparences folk lo-fi, « You’re no Dream » bénéficie à chaque instant de petites enluminures discrètes et bien senties qui font tenir la baraque et donnent une véritable cohérence à ce recueil de chansons (et deux ponctuations instrumentales) aux ambiances parfois filandreuses mais très variées (des parfaitement craquants arpèges du tout mimi « Necromancer » aux plus vaporeux « Along the Wire » ou « Prick on the Prowl »). En dépit d’une décontraction de façade, c’est un vrai travail d’orfèvre que Tim Howard propose avec ce nouvel album : l’air de rien, mieux qu’un rêve, un miracle.

Guillaume


Honey Say It
Out at the Wall
Drag-out Blues
Fête du feu
Ol Holiday
Along the Wire
Wedding Ring
Sinkhole
Necromancer
Living in the Fish Islands
Prick on the Prowl
Lemon Car

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