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Melodium – My Mind Is Falling to Pieces

MELODIUM – My Mind Is Falling To Pieces
(Arbouse Recordings / Anticraft) [site] – acheter ce disque

MELODIUM - My Mind Is Falling To PiecesA la seconde où je vous parle de "My Mind Is Falling to Pieces", sachez qu’une nouvelle œuvre (encore plus neuve, je veux dire) dénommée "Cerebro Spin" est déjà disponible. Eh oui, c’est du Laurent Girard tout craché ça : pas le temps de souffler, que le touche-à-tout aspire déjà à emboîter le pas à son insatiable besoin de création. Les amateurs – dont je suis – ne s’en plaindront pas, car le Français a le don pour concilier la quantité avec la qualité, et ce, sans perdre un iota de crédibilité. Pour l’heure, c’est donc " My Mind Is Falling to Pieces" qui retient notre intérêt. Composé en 2006, c’est seulement depuis peu, sous l’estampille du label français Arbouse Recordings, que ce mini album sept titres (de 48 minutes quand même) s’offre au public. Et, pour rendre cette petite chose délicate encore plus intime, seul un tirage limité à cinq cents pièces sera disponible. Faut-il se ruer sur l’objet rare ? J’ai envie de dire oui. Oh, il ne s’agit pas de l’album du siècle, juste d’un immense vecteur d’émotions dans lequel chacun se retrouve un jour. En toute humilité, l’electro-bidouilleur nous plonge dans une atmosphère cotonneuse particulièrement mélancolique. En guise de décor : rien d’autre qu’une épaisse couche de brume. Assiégé, le corps n’a d’autre alternative que d’oublier qu’il existe, et lâche prise. Dans ce no man’s land, seul demeure l’esprit. Léger et libre, il s’abandonne au méandre ambiant jusqu’à ce que, guidé par le murmure rassurant de notre hôte, il finisse par emprunter une voie moins sombre : "A Sort of Happy Melancholy". Le voile opaque tombe et s’ouvre, alors, une petite pièce chaude, enluminée de guitares acoustiques. La mélopée qui s’y diffuse est bougrement réconfortante mais ne dure qu’un temps. Subrepticement, le cycle infernal enfile son habit de pluie, les rayons lumineux ne parviennent plus à transpercer la brume latente et l’atrabile répand à nouveau sa noirceur élégiaque, jusqu’à la prochaine éclaircie. Ainsi va la vie : "Kiss Me, Then Shoot Me".

David Vertessen

A lire également, sur Melodium :
la chronique de « Music for Invisible People » (2008)
la chronique de « Vilnius » (2008)
l’interview (2005)
la chronique de « La tête qui flotte » (2005)
la chronique de « Anaemia » (2005)
la chronique de « A Possible Way of Spending Time » (2002)

I’ve Been Here Before
You’re Acting Like You Lost Your Mind
Kiss Me, Then Shoot Me
Christiane
A Sort of Happy Melancholy
You Could Feel Space and Atoms
Death Will Take Me Away From This World

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