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Brazilian Girls – New York City

BRAZILIAN GIRLS – New York City
(Verve Music / Universal) [site] – acheter ce disque

BRAZILIAN GIRLS - New York CityLes Brazilian Girls reviennent avec un troisième disque sobrement intitulé "New York City", battant pavillon sous les couleurs d’un cosmopolitisme urbain chic et freak. Depuis "Talk To La Bomb", le quartet est devenu trio, toujours emmené par la piquante Sabina Sciubba aussi à l’aise dans le registre des langues que celui de la diva fofolle. Depuis les boeufs endiablés de leurs débuts au Nublu, ces oiseaux de nuit se sont assagis. Fini l’état d’urgence permanent et les enregistrements dilettantes. Avec ce disque, le groupe a fait son examen de conscience. De quoi avait-il envie pour continuer ? Peut-être d’écrire des chansons qui parlent plus au coeur qu’aux jambes. Heureuse remise en question qui a abouti à huit mois de studio avec le producteur Hector Castillo, des titres moins aguicheurs et une palette sonore étoffée de cuivres, de percussions exotiques, de claviers rêveurs et de cordes sensibles mettant en exergue une somme d’influences composites qui ont pour creuset leur ville. Cela donne une belle berceuse italienne à la guitare ("L’Interprète"), une valse cabaret truculente ("Berlin"), un titre lounge boosté par les vocalises de la star sénégalaise Baaba Maal ("Internacional"), ou encore, un final zen avec voix et orgue vaporeux ("Mano De Diso").
Pour autant, Sabina et ses boys ne renient pas ce côté "party band" qui a fait leur réputation. "Losing Myself" est, à cet égard, un pur concentré de leur style : refrain entêtant, textes polyglottes débiles et gros son qui tache. "Good Time" aussi, un poil plus ragga, soutenu par une grosse basse dansante. Au registre des pitreries, "I Want You" et "Ricardo" pastichent à merveille les B.O de films d’espionnage. A l’évidence le trio s’amuse beaucoup, passant de l’exubérance à la retenue, s’offrant le luxe d’émouvoir. Belle mue pour des musiciens de jazz habitués à jouer les pigistes chez les autres et pour qui ce groupe n’était jusque-là qu’une récréation.

Luc Taramini

A lire également, sur Brazilian Girls :
la chronique de « Talk to la bomb » (2007)
l’interview (2007)

St. Petersburg
Berlin
Strangeboy
Losing Myself
Ricardo
I Want Out
L’Interprete
Good Time
Internacional
Noveau Americain
Mano De Dios

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