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Datarock – Red

DATAROCK – Red
(Nettwerk / PIAS) [site] – acheter ce disque

DATAROCK - RedUne partie des années 1980 constitue la principale source d’inspiration de Datarock. Fredrik (l’un des deux membres du duo) le dit lui-même : "Les années 76-83 sont de toutes les façons le pic de l’évolution culturelle. Le zénith, l’envolée et enfin la chute". On lui laissera la paternité de ces propos… Pleinement conscients de cette obsession, ils ont donc remis le couvert pour un deuxième album, pour essayer de prolonger l’état de joyeux foutoir de leur premier effort.

Avec celui-ci, ils avaient créé un disque qui parlait fortement de danse et de sexe, au travers d’une musique funk et synthétique à la fois. Pour ce nouveau disque, les gars de Bergen ont décidé de rester fidèles à leur son, en y ajoutant encore plus de pistes, de sons de clavier et ce mauvais goût, toujours parfaitement assumé. Pas de tricherie, pas d’introduction en douceur : "The Blog" ouvre le disque à fond, avec un mélange de couches électroniques et une batterie sauvage. Mais le démon du funk est encore en Fredrik et Ket-III, et le survolté et synthétique "Give It Up" recentre le propos en introduisant une guitare tranchante : le funk vient de toute manière souvent se glisser dans les chansons ("Dance!"), sous une forme ou une autre. Seulement, il est plus difficile d’entendre les guitares acérées et coupantes comme un rasoir, tant les Norvégiens ont eu la main lourde en ce qui concerne les synthétiseurs, omniprésents, parfois indigestes mais aussi souvent joyeusement régressifs et racoleurs. C’est en tout cas vrai au début du disque, mais on se rend compte par la suite qu’il est plus varié dans les rythmes et les aspirations, puisqu’on y trouve un instrumental ("In the Red"), des pulsions post-punk ("Back in the Seventies", "Not Me"), des titres plus calmes comme "Fear of Death", jolie cavalcade aux frontières de la pop, et dont le chant évoque… Morrissey (si si), ou encore "Amarillion", malgré un parfum "Miami années 80" encore une fois très marqué. Et ce n’est sans doute pas plus mal, même si l’on sent bien que les Norvégiens n’auront jamais vocation à écrire un disque entièrement pop : d’ailleurs, la fin du disque comporte un titre 100% funk ("The Pretender"), et le dernier titre très lascif renvoie au premier disque, au travers de l’ambiance et de l’imaginaire véhiculé, et qui vient rassurer les fans de la première heure. Fredrik et Ket aiment toujours autant le sexe, les ordinateurs et tout ce qu’il y a entre. Et comme ils écoutent toujours les mêmes disques, leur "Red" possède les mêmes qualités et défauts que son prédécesseur : funky, varié, inégal et éphémère. A vous de voir !

Mickaël Choisi

A lire également, sur Datarock :
la chronique de « Datarock » (2008)

The Blog
Give It Up
True Stories
Dance!
Molly
Do It Your Way
In the Red
Fear of death
Amarillion
The Pretender
Back in the Seventies
Not Me
New Days Dawn

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