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Concerts

Casiotone for the Painfully Alone – Stockholm, Salle Debaser, le 22 octobre 2010

CASIOTONE FOR THE PAINFULLY ALONE – Stockholm, Salle Debaser, Le 22 Octobre 2010

Je présente toutes mes excuses à Owen Ashworth de Casiotone For The Painfully Alone. Je n’ai pas acheté son dernier album, « Vs Children ». Je ne l’ai même pas écouté. Et maintenant, Owen décide de bazarder tout son matériel et de faire une dernière tournée pour enterrer définitivement son projet. Malheur ! On réécoute les disques à la hâte et on se souvient à quel point ses chansons sont essentielles et intimement proches de nous. On ne devrait jamais laisser tomber un vieux copain dépressif comme Owen.

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Le concert de Stockholm est programmé par la charmante association Fritz Corner qui nous présente en avant-concert le DVD « The Shield Around K » relatant l’aventure de K Records et d’un autre fer de lance du DIY, Calvin Johnson.
Après les mi-pénibles, mi-attachants Forest, le rideau masquant la scène s’ouvre de nouveau sur un Owen déjà attablé derrière ses machines et autres Casiotone, qui balance la sauce. Lors de la tournée qui avait suivi la sortie du merveilleux « Etiquette », Owen avait déjà un backing-band assourdissant, The Dead Science, qui pourrissait le chant de notre gros nounours chéri, mélange physique d’Etienne Greib et d’Aidan Moffat (deux génies). Owen est pourtant seul mais le son est terrible : Owen n’assume toujours pas sa délicatesse et se cache encore derrière des tonnes de bidules électroniques et un son massif.
Il revisite rapidement son répertoire, enchaînant les tubes et n’hésitant surtout pas à couper la fin des chansons. Ce qui me rappelle sa consoeur et néanmoins amie, Lispector, coutumière du fait. Quel dommage de ne pas laisser plus d’ampleur et de temps à ces merveilleuses chansons (il abrège notamment « New Year’s kiss »).
Lorsqu’il demande à l’assistance des requests, les titres fusent et il les joue tous, ravi des demandes même s’il ne le montre guère : ça ne va toujours pas fort et il doit avaler les Prozac comme des fraises Tagada. Je réclame « Bobby Malone Moves Home » qu’il exécute non sans remercier le commanditaire. Joie.
Il s’arrête un moment et déclare qu’après 15 ans derrière Casiotone For The Painfully Alone, il était temps pour lui d’arrêter de chanter ces chansons et que cette tournée était l’occasion de jouer une dernière fois ces titres. Là-dessus, il se lance dans une interprétation hautement émouvante de « Holly Bobby », ralentie au maximum et ultra minimale : lui au chant et Casio, pleurant à chaudes larmes. Gorges nouées dans le public. D’ailleurs, on ne devrait pas parler de public : ici, nous sommes entre amis, en famille. Ça pleure abondamment, ou chante, ou danse ou les trois.
Enfin, Owen nous quitte sur une reprise de sa chanson préférée: « Streets Of Philadelphia ». Encore une chanson pleine de gaîté.
Après nous avoir remerciés chaleureusement, en nous disant qu’il était ravi de nous voir là, que cela comptait beaucoup pour lui, il salue spécialement un fan qui lève bien haut un Casiotone.
Owen, pas de conneries à la Vic Chesnutt, hein ? On t’aime. A bientôt !


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