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Mogwai – Hardcore Will Never Die But You Will

MOGWAI – Hardcore Will Never Die But You Will
(Rock Action Records / PIAS) [site] – acheter ce disque

MOGWAI - Hardcore Will Never Die But You Will

Après nous avoir fait patienter et ravis avec leur premier live sorti l’été dernier, la bande de Stuart Braithwaite revient avec leur septième album studio : « Hardcore Will Never Die But You Will ». Groupe influent du mouvement post-rock et proche des univers d’Explosions in the Sky ou encore Godspeed You ! Black Emperor, les Écossais réaffirment leur maîtrise d’un rock instrumental, en jouant sur des textures ici plus électroniques. Pour leur enregistrement au Studio Chem 19, Paul Savage, qui était déjà présent à leurs débuts, revient à la production.

Avec ces dix nouveaux titres, Mogwai capte notre écoute en alternant lenteur et dynamisme, choisissant pour cette fois de favoriser la contemplation à l’action. Une ligne directrice, sur laquelle s’ajoute ou se soustrait l’intervention des cinq musiciens, permet de différencier chaque ambiance, chaque vertige. Pour les habitués, le morceau d’ouverture (« White Noise ») dénotera par son caractère léger, atmosphérique et constitue en soi une invitation au voyage. Après quelques minutes de patience pour être pris de vitesse, « Mexican Grand Prix » crée un déclic avec la présence de voix, un dialogue arrangé en partie à l’aide d’un vocodeur.

Après certains passages shoegaze (« Rano Pano ») et d’autres où la guitare est placée au centre (« San Pedro »), on replonge dans une forme de méditation poussée à l’extrême (« Letters to the Metro »), ou une tristesse astucieusement mêlée à un jeu de cordes synthétiques (« Too Raging to Cheers »). Antony Crook, photographe et vidéaste anglais, s’est inspiré et par la suite servi d’un remix du morceau « How to Be a Werewolf » pour le tournage de Thirty Century Man. Ce court-métrage relate le périple norvégien de James Bowthorpe, cycliste que l’on découvre absorbé par le défilement des paysages et la beauté d’une nuit blanche.

L’enchaînement des morceaux, garantissant certes le revirement des genres et des tempos, n’indique en rien l’intime but recherché par la formation pour cet album. Cette heure de performance se doit d’être écoutée et réécoutée. Le dernier morceau, dénommé de manière encore plus improbable que les précédents (« You’re Lionel Richie »), concentre toutefois une bonne partie de leur expérimentation, de leur distanciation. Après un sample mystérieux, les lignes mélodiques se distendent, attirant l’oreille vers un écho sans fond, annonciateur d’une énième rupture avant la ligne d’arrivée. 

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