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Concerts

Staff Benda Bilili, le Rocher de Palmer, Bordeaux – Mercredi 23 mars

La grande salle du Rocher de Palmer à Cenon, proche banlieue bordelaise, a fait le plein en ce mercredi ensoleillé de mars. D’ailleurs, les billets ont tous été vendus depuis presque deux mois ! Peut-on imputer cette réussite au succès du film « Benda Bilili », consacré à la très belle histoire du groupe ? Toujours est-il que le public ne cache pas son plaisir quand les huit musiciens montent sur scène, moi non plus d’ailleurs.

Comme les membres du Staff, toujours aussi souriants dès leur entrée sur scène, j’avoue ne pas être blasé de leurs prestations live. Toujours aussi dynamiques, aussi enthousiastes et souriants, les Congolais témoignent d’une immense volonté, qui leur a permis de survivre dans les rues de Kinshasa avant de s’en extirper, pour désormais parcourir les routes et séduire un public grandissant. Mais ce serait peut-être faire injure à ce qu’ils sont avant tout, avant d’être des « miraculés » ou des victimes de la polio (pour certains) : ces gars-là sont des musiciens, oui. Et ils sont sacrément bons dans ce qu’ils font !

Staff Benda Bilili 2

Staff Benda Bilili 3

Toujours aussi doués pour brouiller les cartes sur la nature de leur musique (une spectatrice derrière moi a osé un « c’est pas du coupé décalé (??), c’est pas de la salsa (??), c’est de la variété africaine (mais bien sûr !) ». J’avoue être resté dubitatif. Toujours est-il que le mélange de blues, de funk, de rumba que propose le groupe a toujours cet effet dynamisant, incitant à se déhancher, à se laisser porter par l’excellente section rythmique (basse et batterie ont du coeur et du souffle !) et par la vague d’énergie et d’optimisme qui déboule quand ils se mettent à chanter. Il y a donc Ricky, le patriarche, Roger le soliste, toujours aussi à l’aise avec son satongué (instrument fait maison, d’une boîte de conserve et d’un câble électrique !) ou sans, quand il joue au showman. Coco et Theo ne se laissent pas aller, et le public se laisse forcément entraîner par cet enthousiasme franc et sincère, qui se fiche pas mal des regards. Il faut les entendre et les voir jouer « Je t’aime », « Mwana », « Polio » ou encore inclure quelques touches de reggae, avant de reprendre à gorges déployées « Ne me quitte pas » ! Si la surprise de la découverte n’est plus tout à fait là, Staff Benda Bilili a su garder ce caractère unique, cet aspect indéniablement enthousiaste, cette humanité qui émane de leurs chansons et de leurs sourires. Un concert qui fait du bien donc, unique en son genre.

 

Staff Benda Bilili 4

Staff Benda Bilili 5

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