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Concerts

Lloyd Cole, le Rocher de Palmer, Cenon – jeudi 31 mars 2011

Lloyd Cole 01

Pour clore le mois de mars, rendez-vous était pris du côté de la salle du Rocher de Palmer à Cenon, juste à côté de Bordeaux. Le public, finalement plutôt nombreux, s’installe dans les sièges rouges pour attendre Lloyd Cole, l’Ecossais se déplaçant avec son groupe le Small Ensemble, et avec un disque sorti l’an passé, « Broken Record », très estimable album qui voyait l’artiste rompre son isolement dans l’enregistrement.

Lloyd Cole 02

Le trio du soir est impeccable dans sa mise, tout de noir vêtus, avec comme simples instruments guitares, banjo et mandoline. La sobriété est de mise, et l’intimité s’installe très vite entre un public conquis d’avance et le musicien, seul à s’adresser à l’audience mais qui fait preuve tour à tour de charme et de dérision, s’essayant à la communication dans un français très correct, avant de voir une fan visiblement de la première heure s’accaparer la parole de la salle : notre ami plaît encore à la gent féminine. J’en suis resté à sa musique pour ma part, et c’était bien suffisant.  Lloyd Cole a déjà une belle carrière, mais aucun de ses nouveaux titres n’a dépareillé dans la setlist, loin de là. C’est une oeuvre délicate, pleine d’émotion et mélodiquement irréprochable qu’a livré le trio, d’une finesse jamais absente, avec toujours cette voix qui n’a rien perdu de sa superbe, ces mélodies poignantes et l’élégance de la formation à trois guitares.

Lloyd Cole 03

Long de une heure et quarante-cinq minutes environ, plus un entracte en son milieu, le concert a donc revisité tous les pans de la carrière de l’Ecossais.  Les réactions enjouées du public furent évidemment pour des titres comme « Are You Ready to Be Heartbroken », « Impossible Girl », « Undressed » ou encore « Rattlesnakes », mais les derniers morceaux issus de « Broken Record » prouvent que l’inspiration est toujours présente chez Lloyd Cole, qui peut se montrer fier de « Writers Retreat » (moins country que sur le disque, mais tout aussi entraînant et séduisant), « If I Were a Song » et « Man Overboard ». S’il n’a pas hésité à blaguer sur ces chansons (« You probably don’t know this song » pour annoncer ses compositions les plus récentes), il suffisait d’une écoute pour se laisser séduire par ces titres qui ont quelque chose de simplement séduisant, beaux et simples, jamais limités par la formation réduite, et au contraire enjolivés par l’harmonie qui règne dans le jeu des trois musiciens. Ce soir, il y avait ceux qui connaissaient Lloyd Cole et son oeuvre, et ceux qui la découvraient (tout ou partie) : je faisais partie de cette seconde catégorie mais une chose est sûre, le plaisir fut égal pour tout le monde.

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