Singtank est un duo. Ses deux membres sont français, c’est Joséphine et Alexandre de La Baume. Cela ne vous dit rien ? C’était mon cas, mais voilà que ma compagne me dit « ah, c’est la femme de Mark Ronson » (qui n’a pas produit, c’est Nelle Hooper qui s’en est chargé). Bon, OK, je prends note, mais un soupçon pointe son nez chez moi : j’écoute donc la galette la truffe relevée et l’oreille aux aguets pour trouver des traces du travail du faiseur de tubes.
C’est vrai que c’est efficace tout ça. Ceci dit, en quatre titres, on a droit à peu près à quatre ambiances différentes, quatre voies pour le groupe. Manque de cohérence, peut-être, absence d’envie de choisir, certainement. Le duo (il compose, elle écrit) passe d’une entame pop assez rétro et nerveuse (« The Party ») à la mélancolie crachoteuse de « Nuthouse », en passant par la jolie ballade folk-pop « Dicksmith », avant la synth pop bubblegum de « Superstar ». Beaucoup de bonnes intentions dans ces quatre titres, un peu inégaux mais qui témoignent d’une volonté de se concentrer sur la simplicité des mélodies, le duo de voix et un emballage (production, arrangements) bien exécuté. Le futur donnera une indication du chemin que privilégiera Singtank, en attendant, cet apéritif est plein de saveurs et a la légèreté requise pour un premier contact avec le groupe.