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Concerts

Soirée Vicious Circle au Krakatoa, le 22/03/2013

4 groupes, il fallait bien ça pour l’occasion. 20 ans pour un label, ça compte beaucoup. Je crois avoir lu dans une interview de Philippe Couderc, le patron de l’écurie, que c’était comme les chiens et qu’il fallait multiplier par 7. Doit-on pour autant s’attendre à un concert pour grabataires de 140 ans ? Heureusement, ce ne fut pas le cas.

The Electric Fresco

Le départ est confié à The Electric Fresco, nouveau projet de celui qui fut Kid Pharaon. D’électrique, il n’y eut d’ailleurs pas beaucoup, surtout au début, avec des chansons en voix-guitare bien écrites, très bien chantées de la voix grave de Thierry Duvigneau, qui prennent encore plus d’ampleur en trio, où l’atmosphère americana ne vire jamais au cliché. Une belle entrée en matière, où l’on a troqué les pyramides pour les longues plaines d’Amérique.

Luis Francesco Arena prend la suite, avec le soutien de Julien Pras en fond de scène, à la basse et à la guitare. Mais étrangement, malgré un artisanat façonné au fil des années, il me manque une étincelle pour rentrer pleinement dans l’univers du Charentais, malgré de beaux moments (« Pocket Change », « Ninety Days », « Empty House »).

Julien Pras

Les différents sets s’enchaînent sans temps morts, et mes acolytes de concerts (qui se reconnaîtront) et moi avons tout juste le temps d’un petit verre que Julien Pras est, cette fois, sur le devant de la scène. Il a derrière lui The Arena, soit le backing band de Luis Francesco Arena, et l’effet que produit sa musique sur disque se retrouve instantanément sur scène. D’une grande finesse mélodique, le musicien fait de chaque titre un vrai enchantement, avec en plus une setlist somptueuse, qui inclut « Sweetest Fall » aux côtés des plus récents « Angel of Mercy », « Radio Silence » ou encore « Watchman Blues » (la ballade de l’année ?). Il y a d’ailleurs matière à sourire de le voir s’excuser de s’accorder longuement entre chaque morceau : vu la qualité de la prestation, l’attente ne m’a jamais pesé.

Julien Pras

Changement de décor et d’ambiance pour Troy Von Balthazar, dont ma moitié m’a plus d’une fois vanté le talent scénique, arguant que cela constitue une de ses meilleures expériences live. Le décor a changé : rideau rouge, petite lampe pour poser l’ambiance, et une chaise sur laquelle vient prendre place le songwriter. Qui prend rapidement possession de la salle, avec une facilité déconcertante : en effet, sans aucun effet de manche, avec juste sa guitare, de quoi se sampler un peu et sa voix, vibrante et passionnée, Troy Von Balthazar capte toute l’attention du public. Rien de démoniaque là-dessous, juste une intensité palpable, une vraie passion qui se ressent à chaque titre. Il y en a un certain nombre qui sont issus de « …Is With the Demon », comme « Tropical », « Tiger Vs Pigeon » ou « Queen of What? », mais je ne suis pas assez connaisseur de l’oeuvre de l’ex-Chokebore pour énoncer la setlist. Mais je suis ressorti conquis, par cette personnalité spectaculaire qui sait se mettre au service de ses chansons avec un talent remarquable. Parfaite conclusion d’une soirée d’un label qui affiche la santé d’un jeune premier !

Troy Von Balthazar

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