Loading...
Concerts

R Stevie Moore, i.Boat, 18/04/2013

Ross Heselton

Le documentaire I AM A GENIUS (AND THERE’S NOTHING I CAN DO ABOUT IT) est plus qu’un argument pour saluer la tournée mondiale du barbu R. Stevie Moore. Quelle douce surprise quelques jours plus tôt  que la première partie assurée par R. Douglas Heselton. Tenons-nous donc main dans la main à bord du « shy boat » pour un peu d’’incandescence lo-fi.

Découvert chez un disquaire du cru en mai dernier, Ross Heselton, de son vrai nom, sortait son premier EP : Spanish Red Wine. D’arpèges en Stratocaster, le jeune loup a goûté à ses premières gorgées de bière. Une technique et une voix qui me font penser à la mélancolie d’un Elvis Perkins au bord de la Tamise. Il y en a eu du chemin entre son premier titre de papier kraft et sa descente en fond de cale. Quand sensualité et bourgeons de fleurs se déposent sur la tombe de Keats. Shakespeare, Virginia Woolf… A ce propos, Daniel Johnston, poète contemporain nous chante : « True Love Will Find You in The End ». Reprise en acoustique déjà éprouvée par ce blondinet et qui aurait trouvé bonne place ici.    

  

R Stevie Moore ~ Portrait

Budweiser et coucher de soleil à quai. Mixtape. Je manque la montée sur scène du fils du regretté Bob Moore. Mais souris avec nostalgie devant un cliché accepté pour portrait par ce sexagénaire DIY. Originaire de Nashville, Tennessee, il a la carrure d’une statue grecque. Pantalon de pyjama et guitare basse pour un set spontané et groovy. Il fait le tour des instruments et de son génie dans un tendre monologue. Difficile de ne pas partir au large avec le bonhomme. « Cool Daddio », il commence à faire chaud, les lunettes de soleil sont de bon ton.

Le documentaire I AM A GENIUS (AND THERE’S NOTHING I CAN DO ABOUT IT) et un ami proche, aujourd’hui disparu, ont donné l’envie à toutes ces années bien (en)tassés dans sa chambre de se livrer. Des musiciens venant des trois coins du Nouveau Monde. « Play Myself Some Music », « Irony » et « I like to stay Home ». Ils nous servent des « Flaming Lips ». Nous sommes sommés de nous rapprocher. Pas trop près. Si bon de danser.

R Stevie Moore

R Stevie Moore ~ Final

Souhaitons à Ross de rencontrer Madame Claude ou Marie-Antoinette lors d’un redoux berlinois. Et au grand sage de belles vendanges. Entre deux gigs, son guitariste tiré à quatre épingles rêve surtout de se faire couper les cheveux à l’hôtel. Le temps est toujours au beau fixe sur Bandcamp et sur ce World Tour

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *