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The Electric Soft Parade – Idiots

The Electric Soft Parade - Idiots

Découverts sur une scène parisienne exiguë un soir de 2002, les frères Alex et Tom White avaient toutes les raisons de voir l’avenir en grand : les chansons aux refrains XXL d’un premier album foudroyant, une fraîcheur inégalable propre aux jeunes pousses sûres de leur fait, l’intérêt alors renouvelé du public pour le rock dit « à guitares ». Un peu plus d’une décennie plus tard, The Electric Soft Parade existe toujours mais force est de constater que la formation de Brighton reste cantonnée à un anonymat regrettable, en dépit d’une discographie plus qu’honorable.

Autant dire alors que les enjeux qui entourent la sortie d' »Idiots », quatrième album en date, sont pour le moins relatifs. Ne passons pas pour autant sous silence le travail d’un groupe dont on réalise aujourd’hui qu’il a plutôt bien vieilli. De l’ouverture power-pop façon Fountains of Wayne de « The Sun Never Sets Round Here » jusqu’au piano gracieux de « Never Again » qui referme les débats dans une douce harmonie, on savoure avec un plaisir inattendu le retour d’une paire de songwriters dont le savoir-faire ne se dément pas (« Brother You Must Walk Your Path Alone », « Mr Mitchell » ou « One of Those Days », démonstrations d’écriture pop). On notera aussi l’effet positif de l’expérience acquise avec le temps à travers la capacité de plus en plus affirmée du groupe à nuancer son approche de la production, remémorant ainsi les ambitions sonores d’Electric Light Orchestra (« Welcome to the Weirdness ») ou plus encore de The Boo Radleys (il suffira d’ailleurs de prêter une oreille au prochain album de Yuck pour mesurer l’influence du groupe de Martin Carr sur une partie de la scène anglaise actuelle).

Rattachés à leurs débuts (et bien malgré eux) à la vague des groupes en the, ces Anglais aussi passionnés que passionnants souffrent probablement encore aujourd’hui d’un certain malentendu quant à leurs réelles intentions. Davantage attirés par le pouvoir de la mélodie que par celui des décibels, ils ne suivent en vérité qu’un seul chemin : celui, ensoleillé, de la pop éternelle.

Helium Records

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