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Concerts

Grand Blanc, Rock School Barbey, Bordeaux, 22 novembre 2018

La sortie de “Image au mur” remontant à quelques semaines, j’avais hâte de retrouver Grand Blanc, le rapide set vu en 2016 ayant révélé une vraie dimension live. C’est pourtant pour la première partie que semblent être venus pas mal de spectateurs : c’est en effet Minuit qui ouvre la soirée, les enfants des Rita Mitsouko (au sens propre) ayant les faveurs des radios. Rien de très marquant, loin de là, l’ensemble s’apparentant bien trop à une pseudo-variété funk, hélas dépourvue d’imagination.

Grand Blanc 01

Le changement de plateau enfin accompli, les quatre membres de Grand Blanc montent sur scène et ouvent par le trio “Surprise party”, “Los Angeles” et “Belleville”, histoire de jeter directement des ponts entre les débuts et le dernier album en date. Bien en place, avec des lumières de très belle facture, le groupe semble à la fois heureux d’être sur scène et sûr de sa force. Il n’hésite pas à revenir au calme après l’entraînant “Belleville”, avec des titres aux atmosphères étranges (“Les Iles” puis “Isati” et ses claviers langoureux), avant de revenir à un de ses premiers titres (“Degré zéro”).

Avec une section rythmique solide derrière eux, Benoît David et Camille Delvecchio peuvent faire l’étalage de leur complicité vocale et scénique, pour porter un set qui s’attarde longuement sur le dernier disque (avec comme seul écart “Verticool”, toujours aussi efficace). Les morceaux les plus accrocheurs (“Rivière”, “Aurore”) trouvent aisément leur place auprès du très beau “Ailleurs” (joué en version longue, avec de longues plages atmosphériques sur presque 13 minutes), d’“Image au mur” et son rythme syncopé, ou de “Rêve BB rêve”. Grand Blanc assume parfaitement sur scène ses identités musicales multiples, et ce malgré un public qui diminue à vue d’œil, l’heure avançant.

Grand blanc 02

Ceux qui seront partis avant la fin auront manqué une version dans le rouge de “L’Amour fou”, avant un rappel qui porte bien son nom, composé de “Montparnasse” et du toujours percutant “Samedi la nuit”. Avec beaucoup de talent, sans doute aussi beaucoup de travail, Grand Blanc a mûri de très belle manière, audacieux mais plus que jamais irrésistible sur scène.

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