Loading...
Disques

The Besnard Lakes – The Besnard Lakes Are the Last of the Great Thunderstorm Warnings

On garde un souvenir ému des mélodies douces-amères et des orchestrations classieuses de “The Besnard Lakes Are The Dark Horse”, découvert en 2008. Une époque où l’on considérait le Canada comme l’eldorado du rock moderne. Treize ans après, le groupe est de retour et iln’a rien perdu de sa superbe.

On n’a pas entendu la musique de The Besnard Lakes sur la BO de “Lodge 49”, et c’est bien dommage. En considérant la chose, on se dit que la pop en clair-obscur des Canadiens accompagnerait parfaitement les héros de cette série pendant leurs lentes déambulations sous le soleil de Long Beach. On pense à “Pacific Ocean Blue” de Dennis Wilson, à Pink Floyd mais aussi à Spiritualized. Un endroit qui revient nous hanter aujourd’hui, où le drame surgit entre deux notes de clavier.

Ceux qui auront l’occasion d’écouter leur dernier disque – “The Besnard Lakes Are the Last of the Great Thunderstorm Warnings”, quel titre ! – en double vinyle trouveront quelques messages explicites gravés sur chaque face : Near Death, Death, After Death et Life. Un mantra qui annonce la couleur : une immense tristesse se cache sous ces compositions, mais c’est un chemin par lequel il faut passer pour retrouver l’espoir et la lumière.

Jace Lasek a perdu son père, et la souffrance s’invite sur “… the Great Thunderstorm Warnings” avant d’être exorcisée par la musique. Dès les premières notes, on découvre une épopée bouillonnante qu’il faudra écouter encore et encore, ne serait-ce que pour y décortiquer ces gigantesques couches sonores, un travail de composition qui laisse pantois. Il nous semble d’ailleurs difficile de choisir un titre plutôt qu’un autre, tant l’ensemble sonne comme un monolithe d’une rare cohérence.

On se contentera juste de signaler les 17 minutes de “Last Of The Great Thunderstorms Warnings” qui viennent conclure l’album. Un morceau de bravoure démarrant comme l’un des plus beaux hymnes pop entendus en ce début d’année avant de se terminer sur un drone hautement introspectif. Il n’en fallait pas plus pour faire un pas de côté sur le chemin de notre existence.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *