Johnny Mafia revient avec un nouveau disque – leur quatrième -, qui confirme une réelle facilité à enchaîner les tubes surpuissants. Bientôt la consécration ?
En une poignée de disques mais aussi un bon nombre de concerts qui ont su séduire un public toujours plus nombreux, Johnny Mafia s’est imposé sur la scène française dans un style de pop à grosses guitares qui se fait rare par chez nous. Trois ans après “Sentimental”, revoilà donc le quatuor de Sens (dans l’Yonne) qui remet le couvert avec “2024 : Année du Dragon”. L’ouverture du disque, entre la pop punk de “Green Eye” et le premier single “Vomit Candy,” donnent le ton d’un album qui fait la part belle aux guitares et à un songwriting qui parvient à concilier puissance et pop, énergie brute et mélodies hyper catchy, le tout grâce à une production généreuse signée Francis Caste.
Les tubes s’enchaînent sans se répéter, entre les très Weezer style “Keep an Eye on Me” ou “Summer”, l’expéditif “Cyanide” et sa rythmique à cent à l’heure ou la touche de college rock de “I’m Bound” qui nous rajeunit d’une bonne vingtaine d’années (mettons pas loin de trente, allez). Outre un sens de la concision qui leur permet de boucler des tubes en restant très souvent sous les 3’30, les gars de Johnny Mafia ont le chic de refermer le disque sur un duo “Rules Bulls Bells” qui a tout de l’hymne, et un titre bien plus éthéré, “Hammer”. Comme une dernière surprise pour conclure cette année du Dragon qui, on l’espère, permettra à Johnny Mafia de s’affirmer comme un des meilleurs représentants d’un savoir-faire indie-pop-rock-punk (virer la mention inutile).