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Sur la platine de Claire days

On avait découvert la Lyonnaise Claire Moreau alias Claire days il y a trois ans avec un premier album remarqué, “Emotional Territory”, ou des compositions folk assez classiques étaient relevées par une production audacieuse, tout en sonorités tremblées et brisures rythmiques. Sur scène, seule ou avec son groupe, parfois devant des milliers de spectateurs (première partie de Sigur Rós aux Nuits de Fourvière à Lyon, en juillet 2023), la chanteuse impressionnait par son aisance et séduisait par son humilité. Elle revient ces jours-ci avec les onze titres de “I Remember Something”, essentiellement en anglais, mais où s’invitent quelques chansons en français, à la suite d’un EP de 2023 intégralement chanté dans sa langue natale. Ce deuxième album s’inscrit dans la lignée du précédent (Claire a de nouveau collaboré avec le chanteur, compositeur, guitariste, producteur et DJ anglais Fin Greenall alias Fink), tout en jouant davantage sur les contrastes entre dépouillement acoustique et sonorités indie rock. Une belle réussite qu’elle défendra sur la scène du Hasard Ludique, à Paris, le 28 mai.
En attendant, voici une sélection de morceaux variée, parfois surprenante, qu’elle nous a envoyée : proches ou a priori plus éloignés de son univers, ils dessinent un réseau d’affinités dont sa propre musique porte la trace.


« Cette chanson est extraite du très bel album The Land Is Inhospitable and So Are We.
Pour moi, c’est à la fois une atmosphère et une image. L’atmosphère, c’est celle d’une boucle, d’une pièce fermée où tout se passe. L’image, c’est l’attachement entre deux personnes décrite comme la relation d’un chien à son maître, asymétrique et franche.
Comme toujours avec Mitski, il y a du doux désespoir dans les paroles – « I’m sorry I’m the one you love, no one will ever love me like you again, so when you leave me I should die ».
La chanson se termine sur une chorale de pirates mêlée aux aboiements de chiens et aux bruits d’insectes. »


« Je suis très touchée par l’écriture de La Force et sa façon de faire groover l’anglais. Je lui trouve de grandes qualités de confidence et de récit personnel. Les mélodies sont magnifiques.

« “God forbid you should die”
The life insurance broker said to me.
I said, “There’s one thing guaranteed
It’s that no god or goddess can keep me alive” ,». »


« Il faut danser sur cette chanson. Pour moi, la musique de Solange se vit avec le corps – les vibes, les ondulations, les respirations. »


« LUMP = l’une de mes plus belles découvertes de ces quatre dernières années. Je suis complètement séduite par ce duo [composé de Laura Marling and Mike Lindsay, NDLR] et ses deux albums. Des explorations sonores, mélodiques et linguistiques. De quoi sourire, monter en excitation, élaborer, faire des pirouettes. »


« Puissante chanson que j’aime écouter quand j’ai envie de voir le monde différemment et d’y lire toutes les étrangetés. Fils Cara fait souvent ressortir les aspérités, c’est âpre, drôle et rageant en même temps. »


« En 2017, j’écoute l’album Semper Femina de Laura Marling en boucle, avec des écouteurs de merde, dans le métro à Paris et en marchant au Jardin des plantes. Je sais que je vais quitter cette ville et cet album m’aide à traverser les derniers tourments émotionnels et affectifs de ma vie parisienne. Je chante et rechante ces phrases « The only thing I learnt in a year where I didn’t smile once, not nearly, is nothing matters more than more than love » – une année pendant laquelle je n’ai pas souri une fois, même pas l’esquisse d’un sourire. Superbe production, super solo de guitare sur une unique note. »


« Toujours un plaisir de reparcourir cet album éponyme de Blink 182, très bien produit et texturé, et avec des paroles ciselées. »


« J’ai beaucoup d’amour et d’affection pour Linkin Park, qui m’a mis un pied dans l’écriture, l’anglais et le scream avec l’album Hybrid Theory que je découvre à 9-10 ans. Ce remix fait partie d’un album de remix particulièrement génial (Reanimation), où on plonge dans l’expérimental et le déploiement d’un univers plus visuel et progressif. »


« Je suis très touchée par la musique de Safia Nolin, l’écouter me donne l’impression de me rapprocher de moi-même, d’être plus humaine et plus fragile que jamais. Elle me donne aussi beaucoup d’espoir, dans l’art, dans l’expression, la sincérité. »


« De la composition à l’écriture, il y a quelque chose de bien précieux chez Marianne Perrudin. A protéger et à nourrir. »



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