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Donna Regina – Interview

 

Encore inconnu en France, le duo allemand Donna Regina débarque dans notre beau pays avec une compilation retrospective de leurs trois derniers albums sous le bras. L’occasion de rencontrer ces nouveaux venus au sein de l’écurie Tricatel et de faire connaissance…

Regina : Hier, c’était très drôle quand j’ai annoncé la chanson en français et qu’en fait ce n’était pas celle-là… j’étais très mal à l’aise…

On a remarqué que ce n’était pas la chanson en français quand tu as commencé à chanter (rires). Cette compilation est l’occasion de vous découvrir, car vous êtes relativement inconnus encore en France, pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
Regina : c’est moi qui réponds non ? je fais plus court en général…
Günther : commence, et j’ajouterai des trucs à la fin…
Regina : on a commencé il y a une douzaine d’années, en faisant des reprises. La première, ça a été « C’est la ouate », tu connais ?

Oui, c’est Caroline Loeb…
« De toute les matières, c’est la ouate qu’elle préfère… »
Günther : après on a fait « avec le temps », de Léo Ferré.
Regina : ensuite nous avons commencé à écrire nos propres chansons et quand on a eu quatre titres, on les a envoyés à Rough Trade qui nous ont répondu qu’ils voulaient qu’on enregistre un album… donc il a fallu qu’on compose d’autres chansons très vite ! Notre premier album est sorti en 1992 et depuis on en a sorti un à peu près un tous les deux ans. On a changé de label, on a signé chez Karaoke Kalk, il y a quatre ans. Notre dernier album est sorti l’an dernier, il s’appelle « Late ». Un troisième larron nous a aussi rejoints pour la scène parce que nous voulions commencer à faire des concerts.
Günther : on peut diviser l’histoire de Donna Regina en deux parties : les cinq premiers albums puis les trois suivants. Tout a changé entre ces deux périodes. Avec notre nouveau label, nous avons pu toucher un nouveau public en Allemagne, car Karaoké Kalk était davantage en vue et plus présent sur la scène électronique, une scène que nous ne connaissions pas trop. Nous notre public était plutôt gothique avant…
Regina : mais pourtant nous faisions la même musique !
Günther : c’était un label plus ouvert à notre musique, nous avons eu un tourneur, nous avons donc pu tourner beaucoup en Allemagne, mais aussi un peu partout dans le monde. Ca nous a aidés à nous régénérer, à rester vivant en tant que groupe après trois ou quatre albums. Après huit albums, nous avons encore des choses à découvrir, de nouveaux pays dans lesquels tourner. La compilation Tricatel peut ouvrir un nouveau chapitre pour nous. Nous avons fait quelques dates en Argentine et il y a des trucs étranges qui arrivent grâce à Internet aussi. Quand on a joué à Buenos Aires, il y avait sept cents personnes, certaines venaient du Brésil ou du Chili, et ils avaient nos albums, achetés sur Internet, parce que là-bas il est très difficile d’importer un disque, à part quand il s’agit de Sting ou de Maria Carey ! Mais suite aux concerts, quelqu’un va prendre en licence la compilation Tricatel, c’est super.

Vous avez déjà beaucoup tourné ?
Oui, au Japon, en Suisse, en Espagne, au Portugal, en Pologne, en Slovaquie, en Belgique…

La France est le seul pays que vous aviez évité jusqu’à présent…
Oui, d’une certaine façon…

Comment avez-vous rencontré Bertrand Tricatel ?
Regina : il y a deux ans, quand notre album « Northern Classic » est sorti, Bertrand nous a contactés par mail, par l’intermédiaire de notre label. Il voulait sortir l’album en France, et puis ça ne s’est pas fait. Ensuite, un ami à nous est vidéaste et connaît Charles Petit, qui a réalisé le DVD d’Etienne Charry. Il l’a invité à Cologne pour qu’il vienne présenter ce DVD. J’avais un exemplaire de « Late » sur moi parce que je savais que Charles Petit serait là, et je lui ai donné pour Bertrand, avec un petit mot gentil. Il nous a recontactés tout de suite, en nous disant que cette fois, ça allait se faire. Ensuite nous l’avons rencontré à Paris et le projet était sur les rails.
Günther : son idée, au départ, c’était de sortir « Late » en France sur Tricatel. Et puis nous avons eu l’idée de faire un album spécial pour Tricatel, en combinant des titres de nos trois derniers albums, avec en bonus un titre qui n’était apparu que sur un vinyl allemand en édition très limitée.

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