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Radar Bros. – Auditorium

RADAR BROS. – Auditorium
(Chemikal Underground / PIAS) [site] – acheter ce disque

RADAR BROS - AuditoriumEn quinze ans de carrière, Radar Bros. s’est taillé une sérieuse réputation dans l’indie rock, répandant ses rythmiques rock adoucies par des sonorités folk sur cinq albums déjà. Nous avions déjà pu remarquer le talent certain du combo avec les excellents "The Singing Hatchet" ou "And The Surrounding Mountains", avant ce dernier et excellent "Auditorium". Le groupe de Jim Putnam revient avec un album empli de sa grande spécialité : la ballade mid-tempo, plus ou moins électrifiée. Les guitares électriques tissent des arpèges cristallins et métalliques, agrémentés de légers feedbacks, tandis qu’un tapis de guitares folk et de piano vient tamiser l’ambiance, conférant à l’ensemble une dimension de folk californien lumineuse et agréable. Les harmonies vocales élèvent vers les étoiles ces morceaux à qui ils manquent parfois un petit grain de folie. Cela dit, ne nous plaignons pas, "Auditorium" livre de fort belles plages introspectives, à l’image de ce "Happy Spirit", ou encore "Heart of Crows", portée par une mélodie mineure et de splendides harmonies vocales renforçant la dimension mélancolique du morceau – comme sur les morceaux les plus calmes de "Loaded" du Velvet Underground. Sombre et électrique, traversée par un synthé menaçant, "On Nautilus" intrigue par sa rupture avec le reste de l’album pour mieux séduire et en augmenter le relief. "When Cold Air Goes to Sleep" décapsule l’album en déployant l’électricité et ses guitares acides, livrant un véritable petit bijou power-pop. "Hills of Stone", ballade entre piano et slide guitar, sonne quant à elle comme des Television Personalities revus et visités par les ombres du folk-rock. L’ombre tutélaire de Neil Young plane sur le groupe, comme toujours, notamment sur "Pomona" ou "A Dog Named Ohio", sonnant à s’y méprendre comme certains titres du Loner. Ces invitations au rêve et au voyage, évocation de certaines ambiances du Pink Floyd des débuts ("Brother Rabbit") mériteraient parfois une production plus ample pour pleinement remplir leurs promesses. Mais l’ensemble reste malgré tout enthousiasmant, car démontrant un songwriting très intrigant et une réelle volonté de varier les ambiances et styles des morceaux tout au long de son voyage musical.

Frédéric Antona

A lire également, sur Radar Bros. :
la chronique de "And the Surrounding Mountains" (2002)
la chronique de "The Singing Hatchet" (1999)

When Cold Air goes to Sleep
Warm Rising Sun
Happy Spirits
Hearts of Crows
On Nautilus
Hills of Stone
Lake Life
Watching Cows
Pomona
A Dog Named Ohio
Brother Rabbit
Morning Bird

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