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Aurélien Merle – Vert Indolent

AURÉLIEN MERLE – Vert Indolent
(Le Saule) [site] – acheter ce disque

AURÉLIEN MERLE - Vert IndolentLe Saule, c’est un petit label parisien discret, une petite échoppe dans laquelle oeuvrent un certain nombre d’artisans qui ont en commun le goût d’une chanson française bien faite, le goût des mots et des musiques bien troussées. Un saule penché sur l’héritage "rive gauche" (Léonore Boulanger), ou sur des influences plus jazz (Jean-Daniel Botta, Philippe Crab) mais qui sait aussi trouver les accents pop chers à notre webzine. Et c’est probablement Aurélien Merle qui fait le mieux la synthèse entre cette chanson et la tradition anglo-saxonne de pop-songs : son précédent album, "For Words, Perhaps", n’était-il pas un recueil, en anglais, de textes de Yeats mis en musique ? Et le EP nommé "Aurélien Merle a compris l’intérêt des chansons d’amour", qui a précédé l’album, n’en est-il pas une parfaite illustration ? un George Harrison, un morceau de Barbara, un Bowie, un classique ("Moon River") et un (très bel) inédit – une maille en français, une maille en anglais… de quoi s’entraîner pour tricoter un joli album !

Et en effet, ce "Vert Indolent" est un album vraiment touchant. Les textes, cette fois, sont tous en français. Les plus beaux, comme "C’est cousu" (signé Jolyon Derfeuil) ou "Grosse Fleur" (écrit, comme la plupart, par Aurélien Merle lui-même), dégagent élégance, nostalgie, une pointe d’humour et… une certaine indolence. Les instrumentations sont assez simples : voix, guitares et quelques chanteurs ou instruments invités. Quelques accents rock se dessinent dans "L’Homme troué" que l’orgue termine seul, discrètement, en clin d’oeil psychédélique. Ailleurs, ce seront quelques accords de bossanova, une mélodie orientale ou des instrumentaux chaleureux pour ménager des pauses dans le disque. Des pauses ? Eh oui, la flânerie reposante de ce "Vert Indolent" nous offre même quelques minutes à passer sur un banc. Pourquoi se presser ? La promenade est si agréable…

Christophe Dufeu

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A lire également, sur Aurélien Merle :
la chronique de « For Words, Perhaps » (2006)
la chronique de « Le Jeu des balcons mal fermés » (2005)

(intro)
C’est cousu
Un arbre
(Intermède I)
Le réveil
Grosse fleur
Un indécis
(Intermède II)
L’Homme troué
Un Doigt sur la bouche

 

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