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Neil Young – Le Noise

NEIL YOUNG – Le Noise
(Reprise / Warner) [site]acheter ce disque

NEIL YOUNG - Le NoiseOn pourrait faire un parallèle entre les disques de Neil Young et les films de Woody Allen ; deux artistes prolifiques qui sortent grosso-modo une oeuvre par an, deux génies consacrés comme tels (à juste raison) alors que leur carrière est, espérons-le en tous cas, loin d’être terminée, deux hommes qui mènent leur barque où bon leur semble sans trop se soucier de ce qu’on dit ou pense d’eux… Et deux artistes qui subissent les coups de balancier d’une critique qui tour à tour les descend ou les adule. "Fork in the Road", l’album précédent de Neil Young, mérite probablement un peu mieux que les réactions de rejet qu’il a recueillies à sa sortie (même si, soyons clair, il est loin d’être à la hauteur des meilleurs disques du Canadien). A l’inverse, "Le Noise" – dont on a lu de-ci de-là pas mal de louanges – n’est peut-être pas non plus un chef d’oeuvre absolu…

L’album repose d’abord sur un concept : Neil Young joue ses chansons en solo et Daniel Lanois, producteur renommé (de U2, Dylan, …), y ajoute son grain de sel en forçant sur les échos et faisant tourner quelques boucles. Bon, je vais être brutal mais globalement, cette participation n’apporte pas grand chose : deux-trois échos ou gimmicks sur les morceaux, avec la désagréable impression que les effets se font plus pressants sur les morceaux les plus faibles (comme "Angry World"). Que reste-t-il donc de "Le Noise" ? Eh bien les chansons tout simplement, à commencer par les deux morceaux acoustiques, "Love and War" et "Peaceful Valley Boulevard", tous deux très beaux et bercés de la mélancolie sans fard de Neil Young. Parmi les titres électriques, la plupart sont plutôt honnêtes, sans plus, et un ou deux se révèlent un peu faiblards… Mais on retiendra surtout "Hitchhiker", autobiographique et débordant de colère rentrée, où l’on reconnaît le meilleur Neil Young. "Le Noise" contient donc quelques très bons morceaux et le reste se laisse plutôt bien écouter même si l’on est, ici encore, loin d’un "Everybody Knows This Is Nowhere" ou d’un "Ragged Glory". Après, libre à chacun de voir la bouteille à moitié vide ou à moitié pleine.

Christophe Dufeu

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A lire également, sur Neil Young :
la chronique de « Dreamin’ Man Live ’92 » (2010)
la chronique de « Fork in the Road » (2009)
la chronique de « Sugar Mountain: Live at Canterbury House 1968 » (2008)
la chronique de « Chrome Dreams II » (2007)
la chronique de « Live at Massey Hall 1971 » (2007)
la chronique de « Live at the Fillmore East 1970 » (2007)
la chronique de « Living With War » (2006)
la chronique de « Prairie Wind » (2005)
la chronique de « Greendale » (2003)
la chronique de « Silver and Gold » (2000)
la chronique de « After the Gold Rush » (1998)

Walk With Me
Sign of Love
Someone’s Gonna Rescue You
Love and War
Angry World
Hitchhiker
Peaceful Valley Boulevard
Rumblin’

 

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