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Poni Hoax – Images of Sigrid

PONI HOAX – Images Of Sigrid
(TigerSushi / Discograph) [site] – acheter ce disque

PONI HOAX - Images Of SigridCeux qui avaient aimé, un peu, beaucoup, passionnément Poni Hoax à l’heure du premier album pourraient être surpris, en bien, à l’arrivée du deuxième. Stylistiquement, le groupe a élargi sa palette de sons habituelle (entre cold wave et électro, New Order et The Editors) à l’emprunt de plus en plus net de parties de synthés et de boucles néo-prog. C’est pour ainsi dire la marque la plus évidente du néofuturisme chez les musiciens du coin depuis deux ans, et entre bonheurs véritables (Turzi, Joakim) et propositions discutables (Zombie Zombie, je ne comprends d’ailleurs toujours pas l’engouement autour de ce groupe), le mouvement semble avoir largement devancé le combo qu’on pourrait trouver ici un peu à la traîne. Sauf que, passés au tamis d’un talent indéniablement pop, disséminés parmi bien d’autres influences, ces claviers vintage passent ici pour un ingrédient subtil dans une recette de plus en plus éclectique et savoureuse. A en croire l’introduction tout à fait réussie de ce second album (une ballade joliment plombée, que la boucle synthétique rend tout à fait obsessionnelle, une petite tuerie électro-clash, un rock épique introduit par une petite ligne de claviers distordus, le très accrocheur "Pretty Tall Girls", et un nouveau tube dance floor), il est impossible de faire au groupe le reproche de raccrocher aux wagons, tant il le fait avec maestria. Après cet étalage autoritaire de savoir-faire, le groupe a organisé son disque de façon un peu plus lâche, alternant la mélodie aérienne des couplets qui n’est pas sans rappeler Depeche Mode ("Images of Sigrid"), une belle signature cold passant de la torpeur à l’envol lyrique ("Crash-Pad Driver") ou des essais rythmiques entre syncopes vocales et bidouillages ("My Own Private Vietnam"). La faute de goût n’est pas toujours évitée (pour preuve, le lourdingue "You’re Gonna Miss My Love" qui démontre qu’on peut parfois perdre à la fois sur le terrain de l’énergie rock et de la parade électro), mais l’appétit d’en découdre aboutit globalement à une percée qualitative indéniable qui peut faire espérer au groupe d’élargir considérablement son public et de tacler sur leur terrain les formations européennes comparables (où "All Things Burn" sonne comme une réponse au "All Sparks" des Editors).

David Larre

A lire également, sur Poni Hoax :
la chronique de « Poni Hoax » (2006)
The Paper Bride
The Bird is on Fire
Pretty Tall Girls
Antibodies
Images of Sigrid
You’re Gonna Miss My Love
Crash-Pad Driver
My Own Private Vietnam
The Soundtrack of Our Fears
Hypercommunication
You of the Broken Hands
All Things Burn
Faces in the Water

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