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Concerts

Youth Lagoon, Le Trabendo (Paris), le 08/07/2013

Ça ne me paraissait pas gagné d’avance, d’arriver à porter sur scène le luxuriant « Wondrous Bughouse« . D’autant qu’en dépit de son évident talent d’écriture, le jeune Trevor Powers, à tort ou à raison (plutôt sur la foi de sa bio, à vrai dire), laissait l’image d’un gamin fragile et angoissé. Pas forcément le meilleur pedigree pour transporter les foules.

 Youth Lagoon

Le voir souriant lors des derniers réglages semblait cependant vouloir contredire ces préjugés. Il lançait son concert comme son second album (dont il jouera la quasi intégralité), d’abord sur les bandes de  » Through Mind And Back », enchaînant ensuite sans coup férir sur « Mute », parfait pour un décollage immédiat et pour annihiler les effets de la ventilation (pourtant vaillante) d’un Trabendo plein au deux tiers. Mes inquiétudes n’étaient donc pas fondées : Trevor Powers semble parfaitement libéré et tient gaillardement un set aussi ébouriffé que sa tignasse colorée, en y insufflant une énergie positive et bienvenue,  arc-bouté et tendu sur ses claviers, et avec la grâce aussi d’un groupe déjà bien en place pour ce début de tournée européenne.

L’énergie est effectivement la ligne directrice, qui réussit à faire passer la rampe à des passages a priori aussi retors que « Attic Doctor » ou « The Bath », et il parvient à la conserver sans pour autant briser le délicat édifice de « July », premier retour à ses débuts.

Avec ces dispositions, il devenait presque inévitable que des titres plus épiques comme « Pelican Man » ou « Raspberry Cane » emportent facilement le morceau, et tendent à s’achever dans un maelstrom psychédélique.

Youth Lagoon

Viendra alors le rappel avec la poignante « Seventeen  » et évidemment l’imparable « Dropla », qui verra Trevor quitter son poste pour scander des « You’ll never die » devant la foule presque interloquée (fut-il tenté par un stage-diving? On ne le saura jamais…)

Pour faire le difficile, c’était peut-être juste un peu court, et après ce tourbillon, quelques titres supplémentaires de son toujours inusable « The Year of Hibernation » auraient pu nous offrir le plus somptueux des dégrisements.

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