En 1998, la hype qui accompagnait Money Mark trois ans plus tôt semble bien retombée. Pourtant, la promotion et les qualités de son réjouissant nouvel album, Push the Button, pourraient bien lui ouvrir les portes du succès. A en croire son auteur, cette nouvelle sortie serait l’oeuvre qu’il rêvait de produire. Mark’s Keyboard Repair, son précédent album, assemblage de compositions courtes et bricolées, n’aurait été qu’une immense démo, sorte de prélude avant l’achèvement d’une oeuvre plus polie, plus finie, plus présentable.
Mission réussie : Push the Button, en effet, marie l’excellence de son prédécesseur avec une accessibilité saisissante. Entre ses habituels instrumentaux (bossa nova, jungle, lounge ou indianisants), Money Mark a transformé ses petites perles soul en morceaux plus amples et plus achevés. A l’image du single « Hand in your Head », « I don’t play the Piano », « Tomorrow will be like Today », et bien d’autres, les fabuleuses compositions de Money Mark font mouche avec une régularité étonnante. De quoi confirmer que plus que le clavier des Beastie Boys, Money Mark est aussi un artiste solo de premier plan.