Loading...
Disques

Ed Harcourt – Maplewood

ED HARCOURT – Maplewood
(Heavenly records)

ED HARCOURT - MaplewoodUne rumeur folle court depuis un certain temps dans les plaines brumeuses et gorgées de pluie de la Blanche Albion. Il existerait un nouvel artiste, jeune, beau, talentueux et prolifique. Ce jeune archange salvateur (c’est certainement un signe s’il est signé sur Heavenly records), c’est Ed Harcourt. Il est effectivement jeune (23 ans) beau (sa belle gueule d’ange fait craquer les minettes) prolifique (il aurait plus de chansons dans ses tiroirs que Baby Bird). Pour ce qui est du talentueux il va falloir enquêter un peu plus à fond. 

Maplewood est une sorte d’amuse-gueule frustrant. Pour un type qui aurait plus de 300 chansons en stock je trouve un peu mesquin d’ouvrir le bal avec un 6 titres maigrelets. Quel que soit la qualité de ses 6 chansons je suis sûr que dans les 294 restantes il aurait pu en piocher quelques une du même gabarit pour épaissir un peu la galette. Mais un album complet devrait sortir, bientôt nous dit-on, produit par Tim Holmes (Death in Vegas). Pour ce mini lp pas de collaboration juste Ed, ses instruments (il y en a beaucoup) et son 4 pistes. Et il faut bien le dire le résultat est fort encourageant. Bien sur il est quasiment impossible de ne pas penser au Tom waits de "Rain Dogs" quand grince le banjo rouillé ou quand couine la trompette pochée mais il ne faut pas s’arrêter a cette similitude. La musique d’Ed Harcourt est bien surprenante pour un blanc bec sortant de son Sussex natal. Pas un brin de brit pop ici mais plutôt le doux son de la brise sur les bayous de la Louisiane et sur les grandes plaines de l’est. L’inspiration est définitivement américaine mais absolument pas country. Le son est rêche mais singulièrement bien élevé, les instrumentations sont savantes mais pas scientifiques, pas de blouse blanche ici mais plutôt des bleus de chauffe tachés de graisse et de whisky fait maison. L’autre surprise majeur c’est que derrière ses atours un peu rustres Ed Harcourt n’en a pas oublié un certain romantisme discret et attachant. Franchement si les 294 titres qui lui restent sur les bras son du même acabit je me pose deux questions : 

1- Pourquoi ne pas en avoir mis plus sur ce premier opus ? 
2- Quand sort le second que je réserve dès aujourd’hui mon exemplaire ?
 

Gildas

Hanging with the wrong crowd
I’ve become misguided
Apple of my eye
Attaboy go spin a yarn
He’s building a swamp
Whistle of a distant train

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *